Pour rien au monde | Michael Kohlhass d’Heinrich von Kleist | Thibaut Wenger

 
Plutôt être un chien qu’un être humain si je dois être foulé aux pieds.

Tout commence dans un atelier-bureau digne d’un philosophe du ratage. Un conférencier, documents plutôt libres à l’appui, cartographie pour nous l’histoire de Michael Kohlhass. Celle-ci s’inspire d’une chronique du 16ème siècle et raconte la vengeance d’un honnête marchand de chevaux victime de l’abus de pouvoir d’un baron local et d’une justice qui lui refuse réparation.
Le souffle épique du conte va enflammer notre conférencier jusqu’à l’incarnation lorsque Kohlhass prend la tête d’une révolte et, incendiant villes et châteaux, instaure dans le pays une terreur qui déstabilisera le pouvoir en place. En s’opposant à la loi arbitraire juridico- politique, c’est jusqu’à l’abîme et la destruction de ceux qu’il aime que Kohlhaas fait du droit et de son respect un élément constitutif de l’être humain. Car sans le respect du droit, celui-ci n’est plus rien, dans une société qui n’est plus rien. Et donc à sa manière, en perdant la tête, notre héros ferait œuvre de refondation de la cité…
Conçu au départ comme une pièce de théâtre, Michael Kohlhaas, qui était l’un des textes préférés de Kafka, est le plus ample des récits du dramaturge allemand Heinrich von Kleist, adapté ici par Jean-Marie Piemme.
Récit et personnage, poème et dialogue se mêlent, dans un mouvement aux brusques accélérations succédant à de lentes spirales. Thibaut Wenger a choisi une forme simple et directe pour un univers pétri d’ambiguïtés et de doutes. Lui et sa comparse qui le rejoindra dans la danse, nous invitent à chevaucher dans un galop ce texte-météorite. A leur carnet de création d’un spectacle en devenir, ils convoqueront historiens, personnages historiques et créatures de foire, pour glisser sans crier gare vers le monde des spectres. Car chez Kleist, les passions de vengeance et de justice sont plus fortes que la vie. Une plongée vertigineuse dans l’âme humaine, audacieuse et essentielle…
Guidée par une étrange maîtresse de cérémonie toute de gris vêtue, et relayée par la magie, la danse et la musique, alliées coutumières de la Compagnie Pop-Up, la plongée poétique au cœur de la transmission qu’offrent finalement Oskar et Bianca à leurs filles, à leurs fans et aux spectateurs du soir, est un hymne à l’amour et à l’art… plus forts que la mort.
Théâtre Des Martyrs
Place Des Martyrs 22
1000 Bruxelles
- Réservation obligatoire
Tarif plein : 22€ | Seniors : 17€ | -30 ans : 12€ | Demandeur d'emploi/détaxe : 10€ | Tous les mercredis, Pay what you can : 26 – 22 – 18 – 14 – 10€
à partir de 15 ans

Mardi: de 19:00 à 20:30
Mercredi: de 19:00 à 20:30
Jeudi: de 20:15 à 21:45
Vendredi: de 20:15 à 21:45
Samedi: de 18:00 à 19:30
Dimanche: de 15:00 à 16:30

Du 2 au 12 octobre

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