Tour de Pepinster boucle ouest

Cette promenade fait partie d’une série de quatre qui vous feront découvrir les limites du territoire communal.

Celle-ci débute sur le parking du musée à proximité de l'entrée du fort de Tancrémont, descend à travers bois jusqu'à la Vesdre puis remonte vers Tancrémont pat les vallées du ruisseau du Fond de Trois bois et de la Picherotte.

Le fort de Tancrémont fut le dernier fort belge à se rendre aux forces allemandes en 1940. Il ne déposa les armes que le 29 mai 1940, soit un jour après la signature de l'armistice. Il se visite de 13 à 17H chaque premier dimanche du mois de mai à octobre.

La promenade se dirige vers la chapelle du Vieux-Bon-Dieu. Elle a été construite en 1895 pour contenir et honorer une croix remarquable : c’est la croix, connue dans la région comme le “Vieux Bon Dieu”. L’origine de cette croix est assez obscure. Les marques décelables au dos et au pied de la croix laissent supposer qu’il s'agit de la croix qui a surplombé le chœur de l’église des saints Alexandre et Hermes à Theux dont l’édification remonte au IXe siècle. C’est probablement à la Révolution française qu’elle a été cachée. Ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’un paysan l’a découverte dans un champ vers 1830. D’après la méthode du carbone 14, cette croix date d’une période allant de l’an 810 à l’an 965.

Nous nous dirigeons ensuite à travers bois vers le gué de Becoen qui est probablement un ancien gué romain. Lorsque l'eau de la Vesdre n'est pas trop haute, on peut encore voir les vestiges d'un dallage semblable à celui de la Hapenstrasse (découverte à Cologne en 1969). Cette comparaison permettrait de dater ce gué du 4e siècle.

La promenade arrive au hameau de Becoen puis traverse la Vesdre et se dirige vers l'église de Goffontaine. Elle redescend ensuite vers la N61 que nous traversons. Nous passons sous la ligne de chemin de fer et arrivons à un espace pic nic face à l'entrée de la station d'épuration. Derrière l'espace pic nic se trouve la résurgence de Goffontaine.
Il s'agit de la résurgence la plus profonde de Belgique. Elle n'a pas encore été complètement explorée. Les plongeurs sont descendus jusque - 53 m.

La promenade remonte ensuite la vallée du ruisseau du Fond des trois bois. L'origine du nom pourrait provenir du fait que l'on se situe aux confins de trois anciens états; le duché de Limbourg au nord, la principauté de Liège à l'est et la principauté de Stavelot-Malmedy à l'ouest.

Au confluent, nous remontons la vallée du ruisseau de la Picherotte jusqu'à sa source.
Nous continuons notre chemin et arrivons à la N666. De l'autre côté de la route, «la Fenêtre de Theux» occupe une grande partie du paysage.
Pour expliquer la formation de la fenêtre de Theux, il faut remonter très tôt dans l’histoire de la terre. Il y a plus de 400 millions d’années, deux continents constituaient l’essentiel des terres émergées de la planète : La Laurussia et La Gondwana. Ces deux continents montagneux, séparés par une mer, reposaient sur la croûte ancienne et le manteau terrestre. Ensuite, la mer séparant les deux continents s'est comblée de sédiments, les couches plus anciennes se trouvant en dessous des couches sédimentaires plus récentes. Il y a plus de 300 millions d’années, une rupture intervient dans le manteau terrestre et la croûte ancienne entre les deux continents primitifs qui tendent à se rapprocher. Des poussées énormes vont s’exercer sur le fond et sur le pourtour de la mer. C’est le début du plissement hercynien. La mer se retire alors définitivement et les couches sédimentaires vont se plisser. Par les pressions gigantesques qu’ils subissent les sédiments acquièrent une cohésion toujours plus grande. Ils en deviennent moins malléables et plus cassants. Ainsi, toujours sous l’effet des poussées, une fracture presque horizontale se produit. Divisant l’épaisseur des couches plissées en deux parties superposées. La partie supérieure appelée "nappe" est alors charriée sur la partie inférieure. La fracture porte le nom de faille de charriage. Par suite du charriage, des terrains plus anciens se trouvent au dessus des terrains plus récents : disposition inversée par rapport à l’ordre chronologique de dépôt des sédiments.
L’érosion va faire son œuvre pendant 300 millions d’année et se poursuit encore de nos jours. Des milliers de mètres de sédiments sont ainsi enlevés. C’est par cette érosion que s’est découpée une fenêtre géologique : c’est une ouverture dans la nappe de charriage au travers de laquelle on peut observer les terrains sous-jacents par la faille de charriage. La dénomination "fenêtre " apparaît pleinement justifiée lorsque l’on adopte une vue d’avion. On observe, en effet, que les bords de la fenêtre délimitent bien une surface de terrain qui plonge aux alentours sous la nappe de charriage.

Nous suivons la N666 à gauche et arrivons rapidement à notre point de départ.