Promenade du Mont des Arts

Face à l'"Oreille Tourbillonnante" de Calder, l'entrée haute du Mont des Arts est constituée d'une esplanade située entre 2 bâtiments monumentaux. A droite se déploie le Palais des Congrès (1958) rebaptisé "Square" en référence au cube de verre qui en marque l'entrée depuis 2009. A gauche, l'imposant complexe de la Bibliothèque royale de Belgique (1969) aligne sa façade tout en intégrant l'ancienne chapelle de l'hôtel de Nassau (15e siècle). Au bas des escaliers, l'espace central limité par les 9 piliers de la fontaine est occupé par le Jardin de l'Albertine qui s'ouvre sur le boulevard de l'Empereur par une terrasse ornée de la statue équestre du roi Albert 1er faisant face à la silhouette de la reine Elisabeth.

Le boulevard de l'Empereur établi sous le tunnel de la jonction ferroviaire Nord-Midi (1955) domine la place de la Justice, plantée de mâts-drapeaux de l'artiste Buren, qui donne accès à la rue Ruysbroek. Des vestiges de la 1re enceinte urbaine (13e siècle) marquent l'entrée des jardins intérieurs du complexe de la Bibliothèque royale et des Archives générales du Royaume (1972). Sa façade est précédée de rampes et d'escaliers donnant accès au Jardin de la Sculpture qui permet de rejoindre directement la rue de la Régence en longeant les Musées royaux des Beaux-Arts (1880) dont la rangée de colonnes fait face à la Cour des Comptes installée dans l'ancien Palais du comte de Flandre.

La place Royale (1780) est dominée par l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg encadrée par la Cour Constitutionnelle et par l'espace culturel ING (ancien hôtel de l'abbaye du Coudenberg), à l'angle de la rue de Namur. En face, le portique de la rue du Musée, reliant le bâtiment "Gresham" du Musée d'Art Ancien au Musée Magritte, mène à la place du Musée. Au centre s'ouvre le puits de lumière du Musée d'Art Moderne (1984). Les façades néoclassiques du 19e siècle complètent l'aile d'entrée de plan hémisphérique du palais de Charles de Lorraine (1756) qui se prolonge par la chapelle royale occupée par l'Eglise protestante. Sur un podium moderne, la statue du gouverneur général des Pays-Bas autrichiens tourne le dos à la rue Montagne de la Cour.

L'ancienne pharmacie Delacre offre une façade néo-gothique richement décorée (1900) qui s'harmonise avec la maison voisine (16e siècle). L'escalier qui rejoint la rue Terarken au pied de la façade de l'ancien hôtel de Clèves-Ravenstein (15e siècle) témoigne de la topographie médiévale du quartier. La rue actuelle passe par-dessus l'ancien vallon du Coperbeek par un pont qui s'ancre dans le Palais des Beaux-Arts (BOZAR). Le PBA occupe tout l'îlot jusqu'à la rue Baron Horta et l'entrée de la Cinémathèque (Cinématek). L'escalier Belliard (1923) est situé à l'emplacement d'une tour de la 1re enceinte urbaine (13e siècle) dont la rue Royale rappelle le tracé.

La perspective de la rue Royale donne, au nord, sur l'église royale Sainte-Marie (1893) et, au sud, sur la place Royale (1780). Elle longe le parc de Bruxelles dont la partie sud, se termine par les bas-fonds, vestiges du relief originel du Vallon du Coperbeek sur lequel est établie la place des Palais qui se développe devant le palais Royal (1909). Elle est limitée à l'est par le palais des Académies (1825) et à l'ouest par la balustrade ornée qui longe l'ancien hôtel Errera (1779) et l'entrée supérieure du Palais des Beaux-Arts (BOZAR). L'entrée de la place Royale avec à droite, l'ancien hôtel de l'abbaye de Grimbergen (1778) et, à gauche, l'ancien hôtel de Belle-Vue (1777) offre une perspective vers le Palais de Justice.

Le sous-sol de la place Royale conserve les vestiges de l'ancien palais et de la ville médiévale pour une promenade souterraine entre le musée BELvue et la rue Villa Hermosa. En surface, la cour d'honneur précédée d'un des portiques de la place Royale. Il jouxte le Musée des Instruments de Musique (MIM) qui marque l'angle avec la rue Montagne de la Cour et dont l'entrée est constituée de la façade Art Nouveau des anciens magasins Old England. En face, l'espace vert est marqué par un pignon en brique, témoin pastiche de l'habitat traditionnel (1984). De là, la vue sur la vallée de la Senne porte vers la flèche de l'Hôtel de Ville et la basilique de Koekelberg (1971).