Pinchart

Ce rond-point citoyen se compose d’une végétation « sauvage » de cardères, une plante herbacé piquante et rustique, de coquelicots et de bleuets installés par des riverains. Depuis 2020, sa gestion a été cédée à la Maison du Développement Durable, qui y organise tous les mois des activités de découverte des plantes indigènes et mellifères.

Cet espace est intégré aux Sites de Grand Intérêt Biologique (SGIB) vu la présence d’une zone humide, d’une aulnaie, de deux petits étangs ainsi que d'anciennes mares. Promenez-vous autour des différents étangs grâce aux sentiers aménagés. Outre la balade, ceux-ci assurent aussi une fonction écologique du bois communal. Vous apercevrez peut-être un martin-pêcheur, un pic épeiche, une sittelle ou des petites grenouilles nées dans l’un des étangs. La pêche y est autorisée presque tous les jours pour les membres du club « Les pêcheurs du Buston » en ordre de cotisation . Leurs coordonnées figurent sur l’abri en bois près du grand étang.

C’est dans ce bois privé qui fait face à celui du Buston que grenouilles et crapauds passent l’hiver avant de se diriger au printemps vers les étangs pour y déposer leurs œufs. Depuis les années 2000, chaque année, au printemps, les membres du Plan Communal de Développement de la Nature, OLLNature, organisent une opération de sauvetage des batraciens, ce qui complète le passage (crapauduc) aménagé sous la voirie de la rue du Moulin à Eau pour aider les batraciens à rejoindre les deux espaces verts en toute sécurité.

Le ruisseau prend sa source près de Céroux, au lieu-dit Montaury, et se jette dans la Dyle à la limite de la commune de Wavre. On y rencontre l’épinoche, un petit poisson de 5 à 8 cm de long, témoin d’une qualité moyenne de l’eau de la rivière et en divers endroits de la lathrée clandestine, une plante rare et protégée d’un violet soutenu qui fleurit au début du printemps et vit en symbiose sur les pieds de frênes, d’aulnes…
Longeant le Pinchart, on a connaissance d’activités de type « moulin » à l’emplacement de la ferme actuelle depuis 1374. La ferme, qui date de 1752, a été remaniée au début du XIXe siècle.

Le saviez-vous ?
Le mot « Pinchart » pourrait provenir de « Pinnesart » qui renvoie à « l’essartage de pins ».

Plusieurs sources alimentent ce site humide en fond de vallée. Ces sources ont permis l’exploitation du site pour la production de cresson de fontaine jusque dans les années 1980. Abandonnée, la cressonnière et le bois adjacent ont progressivement été acquis par la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve. L’ensemble abrite une flore intéressante dont la lathrée clandestine et la renouée bistorte, une vivace produisant des épis de fleurs d’un rose tendre. Côté faune, on y trouve bien sûr des batraciens, dont la grenouille rousse et le crapaud commun. Le site est aussi occupé par le castor et le rat des moissons, l’un des plus petits mammifères du pays. Parmi les oiseaux, canard colverts, poule d’eau, rousserole verderolle, plusieurs espèces de fauvettes et le bouvreuil, sont parmi les hôtes réguliers. Le site présente aussi un intérêt pour certains migrateurs de passage. La gestion est réalisée par des volontaires d’OLLNature en concertation avec la Ville et la Division Nature et Forêt (DNF).
La station de lagunage traite les eaux usées des rues des Prairies et des Vergers. Elle a été construite sur une partie du site de la cressonnière remblayée des années ‘90 avant l'acquisition par la Ville.

La réouverture dans les années 2000 des sentiers 81 et 85 permet de suivre le cheminement du Pinchart et de découvrir les plantations d’iris et d’aulne et les travaux de consolidation qui permettent de limiter l’érosion et améliorer l’oxygénation de l’eau, tel que l’enrochement des berges.

Sur la haie de la maison située à l’angle des rues de Pinchart et de l’Etang vous pourrez voir un panneau “Jardin Nature”. Ce jardin fait partie du Réseau Nature de Natagora qui compte en 2024, plus de 2000 signataires à travers la Région wallonne et la Région bruxelloise. Avec son étang bordé de végétation, ses saules taillés et ses zones de fauchage tardif, cet espace fait partie des 1000 ha aménagés en faveur de la biodiversité par des particuliers et collectivités à travers la Région wallonne.

Quelques mètres avant de rejoindre la rue du Puits, vous longez deux fascines de part et d’autre du chemin. Ces assemblages de branchages vont ralentir les eaux de ruissellement et limiter les coulées boueuses. Des haies plantées sur les talus offrent le gîte et le couvert aux insectes, oiseaux et mammifères. La rue du Puits constitue une voirie essentielle en matière de déplacements doux : elle permet de relier facilement le centre d’Ottignies au Puits, à Lasne ou à Rixensart.

C’est là, dans les prairies en contrebas, que se trouvent les sources du Pinchart.

De cet endroit, vous bénéficiez d’une vue très ouverte sur la campagne d’Ottignies-Louvain-la-Neuve. Les bords des chemins, gérés en fauchage tardif, se parent des belles couleurs des fleurs sauvages, dont le coquelicot, tout au long de l’été.

Cette belle ferme remarquable s’impose dans le paysage du hameau dès le XIIIè siècle. Les bâtiments actuels datant du XVIIIe siècle ont été convertis en logement et en restaurant il y a un certain nombre d’années. Logé dans cette ferme depuis 2020, « L’Arbre qui Pousse », un tiers-lieu rural, invite à repenser nos rapports à l’alimentation et à l’agriculture, à l’énergie, aux ressources et au vivant... en animant le lieu de manière collective. Les portes sont ouvertes à tous pour s’informer, rencontrer et participer !

Les nombreuses petites sources situées sur la gauche au pied de la colline rendent le chemin souvent humide et induisent une végétation de fond de vallée composée de saules, frênes, peupliers et de lathrée clandestine. Les deux étangs privés situés sur la droite ont été réaménagés par leur propriétaire en 2023 en suivant les conseils du DEMNA (Département de l’Étude du Milieu Naturel et Agricole) pour préserver au maximum ces biotopes si particuliers.