Les SOUVENIRS TRAGIQUES

Les SOUVENIRS TRAGIQUES Détail du tronçon 15 entre les POI 2 (A3) et POI 3 (A4) 4.950m

Nous sommes accompagnés depuis 2km par une promenade locale balisée d’un rectangle vert, appelée « Les Combats d’Anloy ». Ce sera le thème sous-jacent de ce parcours.
Parcourons d’abord 300m de promenade frontière entre Anloy et Jehonville. A notre droite, nous côtoyons le superbe « Franc Bois », futaie-hêtraie antique de Moyenne Ardenne. Pensons également qu’ici, dans l’anonymat tragique, des centaines de soldats français et allemands sont morts le 22 août 1914 pour servir nos pays respectifs, maintenant amis.
On arrive de suite à un tournant à gauche marqué par un modeste chêne cornier, repère ancestral entre les trois grandes communes de Bertrix, Paliseul et Libin. Puis, un kilomètre d’infidélité dans les bois de Paliseul. On retrouve le macadam. Il y a un peu plus de circulation et nous devons l’emprunter sur le bas-côté herbeux vers le Nord (Maissin) durant 400m. Puis, tourner à gauche.
C’est une boucle fantaisiste vers l’Ouest pour connaître la futaie peu connue de « Chêne », bien nommée, plus que séculaire, consacrée au plus noble de nos arbres. Les forestiers, dans une perspective hors du temps, tentent de conduire patiemment ce peuplement vers une chênaie, comme le célèbre ministre français Colbert tentait d’en faire dans les forêts royales du Tronçais (Allier) ou de Reno-Valdieu (Orne). Il faut deux à trois siècles pour y arriver… En attendant, regardons-les, ces chênes, symboles de force et d’éternité. En même temps, nous arrivons à nouveau en limite communale avec Maissin cette fois. N’oublions pas que nous faisons le tour de Libin sur ses bords ignorés…
On prend à droite, très à droite, durant 450m. A notre gauche, c’est « Rowémont » de Maissin. Puis encore à notre droite, longue ligne droite parmi les chênes, cette fois un peu plus mélangés avec du hêtre et du pin sylvestre.
Nous revenons au présent en traversant à nouveau la route d’Anloy à Framont - Paliseul, puis celle de Maissin à Sart-Jehonville. À notre droite, un autre côté de la futaie du « Franc Bois » et à notre gauche, des introductions d’essences nouvelles telles que le chêne d’Amérique. Ne ratons pas un diverticule pour voir, à droite, le « chêne Robert ».
Après ce zigzag dans l’intimité des bois d’Anloy, retour sur notre gauche vers l’élément phare du tronçon, le cimetière d’Anloy-Bruyère (Anloy-Heide) à notre droite en débouchant sur la route bétonnée. Il mérite un arrêt attentif et rassemble, avec celui de Luchy, les corps de 3.900 soldats et officiers français et allemands tombés durant la seule journée du 22 août 1914.