La Reine Brunehaut

Cette promenade vous fera voyager dans le temps à travers l’histoire de Marbais, son folklore et ses légendes. Brunehaut est souvent associé à la célèbre Chaussée Romaine… Mais si c’étaient les Celtes…
Notre petit patrimoine, ce sont aussi nos Chemins et Sentiers avec leurs numéros datant de 1841 ainsi que leurs noms. Les faire découvrir évite qu’ils tombent dans l’oubli.
Voici les nombreux points d’intérêts de cette balade proposée par Sentiers Libres de Villers-la-Ville:
- Le Rocher de la Jouerie.
- Le Pont Beusart qui enjambe La Pêcherie (cartes IGN à partir de 1950) avant il s’appelait Ry de Dreumont.
- L’ancienne Ecole Communale de Marbais au coin de la Rue de la Place, mais aussi l’ancienne Maison Communale qui est devenu le Café Saint-Martin (fermé fin 2019). Sur votre gauche au n° 11, l’ancien presbytère (avec sa croix) perchée au-dessus d’un chien-assis. Vous la verrez bien installée en levant la tête.
- Rue de l’Hôpital. Mais où donc était cet Hôpital dans les années 1800? Au croisement du sentier de l’Hôpital (n°90) ou un peu plus loin en direction de la Jouerie? Ce sentier qui s’arrête à la rue de l’Hôpital, allait en effet en ligne droite jusqu’à cette Ferme.
- Devant la Chapelle Saint-Joseph de Marbais, les conscrits Marbaisiens (jeunes gens, pressentis pour aller à la milice) allaient "porter la partie la moins noble de leur individu" au saint. En clair, ils lui montraient leur derrière la veille du tirage au sort et ils espéraient ainsi avoir plus de chance de ne pas être appelés. Une pratique folklorique et « religieuse » décrite en 1891 par Monsieur Lemoine, mais aujourd’hui disparue.
- Depuis le Sentier du Berceau (n° 86), vous découvrez l’Eglise Saint-Martin avec son clocher aux 3 cloches et ses 4 clochetons en ardoises habité par les corneilles et les pigeons. L’Eglise préserverait un morceau de la Croix de Jésus. Le mur initial du cimetière avait jadis deux tourelles.
- Un petit détour par le sentier de la Pêcherie (n°87) permet de découvrir un piédestal surmonté d’une grande dalle circulaire en forme de meule de moulin et représentant une hostie. Elle est cerclée et surmontée d'une croix de pierre. C’est la Sainte Hostie gravée de ces mots : "Ici a été retrouvée le 7 de novembre 1804 la Sainte Hostie jetée par des mains sacrilèges du Rayon du St ciboire de Marbaix". Au centre, en haut de la dalle se trouve une hostie rayonnée et plus bas que celle-ci, plus à gauche, un calice et sa patène (assiette accueillant l’hostie) sont portés par un nuage moutonné. On raconte qu'il y a fort longtemps un brigand a volé le ciboire de l'Eglise de Marbais. Le brigand a jeté toutes les hosties qu'il contenait et est parti avec son butin. Le lendemain du vol, le berger qui faisait paître ses moutons dans une prairie voisine a vu ses bêtes se diriger vers le sentier. Les moutons avaient retrouvé les hosties et s’étaient agenouillés en cercle autour de leur trouvaille. Afin de se rappeler de ce miracle, les Marbaisiens ont fait construire une croix à l'endroit où les hosties ont été retrouvées.
- Le Chemin de la Ruauté devenu la rue du Petit Marbais.
- La Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours construite dans en 1850 à Petit Marbais. Elle fut bâtie à la demande d’ Anne Debel veuve de Jean-Marie Coulon. Le culte de la Vierge, sous cette dénomination débute à Palerme en 1306, à la suite de l'apparition de la Vierge au père augustin Nicola La Bruna. Selon la tradition, le moine, souffrant d'une maladie incurable et alors mourant, aurait été guéri par la Vierge, qui en échange lui aurait demandé de répandre la nouvelle du miracle et de la faire invoquer sous le nom de « Mère du Bon-Secours ».
- L’emplacement du Moulin à Vent à Petit Marbais au croisement du chemin 26 et de la « Chaussée de Bruxelles à Namur ». Il y avait 2 meules. pour moudre la farine. En 1932, il n’est plus repris sur les cartes. De quand datait-il exactement ? En 1777 il n’est pas repris sur la carte Ferraris. Vous ne le verrez pas puisqu’il n’a pas été conservé. Peut-être reste-t-il des fondations ? A la fin du XIXème siècle, il n’y avait plus à Marbais qu’un seul Moulin à vent en bois. Pour information, en 1567, Tarlier signale qu’il y en avait un aussi à Marbisoux. Les moulins à vents furent remplacés par des moulins à vapeur comme sur le site d’Auguste Dumont le long de la Voie Romaine.
- Le Chemin du Petit Marbais (n°16) va vers Wagnelée. On peut voir un champ d’une dizaine d’Eoliennes. Les premières éoliennes ont produit de l’électricité fin 2006. La partie sud du chemin vient d’être réhabilité (2021). Il n’était plus représenté sur les cartes IGN depuis de nombreuses années car celui-ci n’était plus entretenu par la commune de Villers-la-Ville. Pour parer à cette carence, les promeneurs et les cavaliers se frayaient un passage par le champ.
- Au pont de l’Etang, il y avait l’Etang Barettes communément appelée à l’époque « Etang de Wagnée ». On peut deviner son emplacement. Il fut transformé en prairie.
- Le Grand Ry qui passe sous le pont. Il fut dénommé La Ligne vers 1950.
- La Chaussée des Romains (chemin 1) qui se situe à la limite de Marbais est couramment appelée « chaussée Romaine » ou « chaussée de Brunehaut ». Ce nom vient peut-être du nom de la reine Brunehaut des Francs ou d’un roi-druide Brunehaut. Celui-ci est à l’origine des 7 grandes routes depuis sa capitale « Bavay ». Il pourrait donc s’agir de voies gauloises, peut-être établies sur des pistes plus anciennes et restaurées par la suite par les Romains.
La Reine Brunehaut est née vers 547 en Espagne. Elle était une princesse wisighote puis devenue reine des Francs Elle est morte exécutée en 613 en Bourgogne.

Brunehaut s’est écrit de différentes manière au fil des années : Brunéhulde, Brunéhaut ou Brunehaud mais se prononcerait Bruneaux. Un savant religieux du XVIII ème siècle affirme que Brunehaut vient de deux mots celtiques signifiant « hauteur de cailloux ».

Une légende cruelle, dont l’origine ne date que du XIVe ou XVe, dit que la Reine Brunehaut aurait été suppliciée par Clotaire II, son neveu. Elle aurait été traînée par un cheval. En Belgique, cette légende précisait que les 7 routes correspondraient aux traces qu’aurait laissées derrière elle la reine Brunehaut, emmenée à toute vitesse par monts et par vaux, en ligne droite, traînée et attachée à l'arrière d'un cheval ou de chevaux courant au galop.

- Le chemin de Saint-Amand (n° 8) rejoint la chaussée de Namur.
- Le Cabaret « A la Belle Vue » se situait en 1865, et au moins jusque 1936, au croisement du chemin 8 et de la chaussée de Namur. C’est devenu une habitation.
- Le chemin de Saint-Amand devient le chemin de Dreumont mais garde son numéro 8. Il croise le sentier le Médart (n°88), complètement labouré, reliant le Pré Saint-Pierre au Colruyt.
- Vous croisez le Rue de la Gare qui était le sentier de la Chapelle (n°75).
- La Ruelle Minique (sentier i2) permet de découvrir l’arrière du Château et ses Etangs. C’est de là que prend sa source la Pêcherie.
- Le Château de Cognée a porté différents appellations sur les cartes IGN: Ferme Conzée (1850) ; Ferme de Fernelmont (1866) ; Château de Cognée (1902) ; Ferme de Cognée (depuis 1932). Le château de Cognée de style Louis XVI date du XVIIIe siècle (Conghaye au XVIe siècle) mais les premières pierres remontent aux de Marbais (écusson incrusté sur la grange). Elle accueille des réceptions, des mariages… C’est la Résidence actuelle d'Edouart Dumont de Chassart. Elle fut une dépendance de l’Abbaye de Villers-la-Ville.
- Pas possible de passer par le sentier du Trou Monneteau (n° 89) car il est entravé. Nous préférons la rue Minique en attendant que les autorités fassent enlever les entraves.
- Au Pré Saint-Pierre, le sentier bucolique et vivant longe La Pêcherie.
En espérant vous avoir fait découvrir des morceaux d’histoire de Villers-la-Ville,

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