La balade du Tiège

PROPRIETE PRIVEE

Le moulin du Tiège est situé sur le chemin du même nom à la limite de Nil-Saint-Vincent et de Nil-Saint-Martin.

Son toponyle vient du wallon "Tidje" qui signifie une ligne de crête entre deux vallées.

Dans notre commune, alors que les moulins à eau apparaissent déjà au Moyen-Age, il faudra attendre 1615 pour voir poindre dans le paysage un premier moulin à vent. La plupart d'entre eux furent élevés dans le courant du 19e siècle.

Le moulin du Tiège fut construit en 1834 par la famille Thienpont, alors propriétaire de la ferme de la Matourée. Sujet d'un conflit entre paroisses, témoin de deux accidents mortels, son histoire s'achève en 1946 lorsque ses ailes s'arrêtent de tourner après 112 années d'activités.

Fleuron du patrimoine industriel brabançon, le moulin du Tiège demeure l'un des rares exemples bien conservé de nos contrées, d'autant que ce dernier possède encore l'essentiel de sa mécanique interne. Il s'agit d'un moulin à calotte tournante en briques de forme tronconique, dont la toiture rappelle la forme d'un casque sarrasin.

Le moulin du Tiège a été classé comme Monument Historique en 1946.

PROPRIETE PRIVEE

Ce château se situe en bordure de la rue Saint-Martin, entre la rue du Paradis et la place Saint-Martin.

Son histoire remonte à la fin du Moyen-Age, époque où il était le centre de la seigneurie del Haize, une petite seigneurie foncière dépendant de la puissante famille des Walhain. Mentionné pour la première fois en 1404, le château a été complètement réaménagé en 1661, comme l'attestent les ancres de sa façade. Ce grand chantier se fit sous l'égide de Jean de Béthune, devenu lieutenant-colonel au sein des armées du Roi d'Espagne. Après la Révolution française, le château resta inoccupé durant de nombreuses années avant de trouver un nouvel acquéreur en 1818. Depuis lors, plusieurs propriétaires se succéderont avant que le château ne soit à nouveau abandonné au lendemain de la seconde guerre mondiale. Racheté dans le courant des années 1980, il a été magnifiquement restauré dans le respect de son aspect d'origine.

Le bâtiment principal de plan rectangulaire, un peu en retrait de la rue, est composé d'un rez-de-chaussée avec un étage se terminant au nord-est par une tour carrée, vestige de l'ancien donjon. L'entrée de la cour d'honneur est constituée d'un porche-colombier flanqué d'anciennes écuries pourvues, à chaque extrémité, d'une petite tour.

Le Centre géographique de la Belgique se situe au lieu-dit "Le Tiège" à Nil-Saint-Vincent, dans la vallée du Nil. Un sentier y conduit au départ du chemin du Tiège et de l'arrière de la place du Tram.

Il a été matérialisé par une structure métallique, oeuvre d'un architecte walhinois, qui y a intégré divers symboles propres à la géographie politique du pays. Le socle représente la croûte terrestre, le triangle schématise la Belgique et les trois pylônes symbolisent les régions. La pointe de la pyramide indique le Centre géographique de la Belgique avec les coordonnées suivantes : latitude à 50°38'28" Nord, longitude à 04°40'08" Est (coordonnées géographiques sur l'ellipsoïde de Hayford, calculées par M. Jean-Georges Affholder, géographe - IGN - France).

Pour rappel, la tradition plaçait le Centre géographique de la Belgique à Ittre avant 1919 (Traité de Versailles) et ne tenait pas compte des cantons de l'Est (Eupen-Malmedy). Le Centre géographique de la Belgique a été inauguré le 22 août 1998.

PROPRIETE PRIVEE

Etablie en bordure de la rue Haute à Nil-Saint-Martin, cette ferme tient son nom du vieux français "moituwerie" qui signifie métairie, un ancien système d'exploitation agricole.

Initialement implantée une centaine de mètres plus loin dans la même rue, l'ancienne ferme, attestée à partir du 12e siècle, était le siège d'une seigneurie eccléastique dépendant de l'abbaye de Gembloux. Hormis l'incendie dont elle fut victime lors de la guerre entre Maximilien d'Autriche et les Pays-Bas en 1489, auncun évènement majeur ne semble avoir fait troublée jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Après la confiscation des possessions ecclésiastiques suite à la Révolution française, elle fut vendue comme bien national en 1798. Elle tomba en ruines lorsque Paul Brion, son propriétaire en 1889, perdit toute sa fortune en s'adonnant aux courses de chevaux.

La ferme dont il est question ici a repris le même toponyme et fut édifiée dans la seconde moitié du 18e siècle. Celle-ci connut, entre autres propriétaires, Emmanuel Thienpont, celui-là même fit bâtir en 1834 le moulin du Tiège situé non loin de là.

Fortement remaniée au fil des ans, cette ferme, articulée autour d'une cour intérieure, présente encore un porche-colombier de noble facture. Le corps de logis et les aires de stabulation sont plus récents alors que la grange a été entièrement reconstruite suite à son incendie survenu dans les années 1960.