Circuit petit patrimoine - Meeffe

C’est à cet endroit, se situant rue de la Brasserie, que vous pouvez admirer un tilleul de Hollande centenaire, arbre remarquable de la Commune. Il vous accueille de ces très belles branches sur le devant du cimetière. De par sa grandeur, vous pouvez déjà l’admirer de loin. L’arbre a été planté en 1931, à l’occasion du centième anniversaire de la Belgique.

À l’entrée de ce cimetière, vous pouvez voir la présence d’un macaron qui indique la présence de tombes de soldats français morts pour leur patrie. En effet, cet élément témoigne d’un évènement tragique qui a eu lieu le 13 mai 1940 : le village de Meeffe fût bombardé par l’aviation allemande, entrainant le décès de cinq soldats dans leurs chars incendiés, ainsi que la destruction de plusieurs maisons.

Connue sous le nom de Croix du Maréchal, vous pouvez découvrir cette potale dont la partie supérieure en pierre a été détruite afin d’y voler la statue. Cette partie fût reconstruite en briques.
Le terme « potale » est un belgicisme. Il est surtout utilisé en Wallonie et en Picardie. Faites de matériaux divers, elles diffèrent fortement par leur conception, selon le lieu où elles sont placées et selon leur dévotion locale. Certaines remontent au Moyen Age, où elles faisaient l’objet de dévotion à la Vierge Marie ou aux saints protecteurs de la région, que l’on appelait régulièrement pour protéger le peuple de calamités et de maladies.
Placées à l’intérieur des demeures, elles peuvent être utilisées comme un autel. Si elles se trouvent en façade, elles ont pour rôle de protéger les habitants de cette maison. On retrouve aussi des bornes potales au bord des routes pour protéger les voyageurs, le long des champs pour s’assurer de bonnes récoltes.
Enfin, certaines ont été érigées en commémoration d’un événement particulier ou en remerciement d’une guérison.

La Chapelle Saint-Pierre a été construite à la fin du XVIIIe siècle, au centre de ce carrefour. Son parement est constitué de briques peintes et de calcaire. Vous pouvez y lire une inscription peinte sur la porte du fronton : « Saint-Pierre PPN », PPN signifiant « Priez pour nous ».
Vous pouvez également apercevoir, à droite de la porte, une plaque encastrée portant l’inscription « Chapelle dédiée à Saint-Pierre en 1775 – St-Pierre PPN ». Enfin, à l’intérieur se trouve un autel de style néo-classique.

L’école, qui se situe au n°3 de la rue du Berlicot était au départ l’ancienne maison communale.
Devant l’entrée de cette école, vous pouvez observer une pierre bleue installée sur le muret. Celle-ci porte le sceau échevinal. Cette iconographie date de 1311. Elle représente un perron de trois marches, une colonne surmontée d’une croix, le tout entouré de deux étoiles. L’emblème du perron traduit les libertés communales et plus anciennement, le pouvoir du Prince-Evêque. Il est également un des plus anciens de la Principauté de Liège.
Au début du XXe siècle, ce bâtiment abritait la Maison communale de Meeffe, et cela, jusqu’en 1976, moment de la fusion des communes (1977). Elle devint une école. On remarque ces deux périodes et deux occupations par la présence de deux inscriptions à droite de l’ancienne porte des bureaux communaux : « publications » et « fille ». A cette époque, les filles et garçons ne fréquentaient pas les mêmes écoles.

À cet endroit, vous passez en bas des escaliers qui mènent à la Chapelle du Calvaire. Construite en 1884 par la Famille Sauvenier, elle se situe au sommet d’une éminence arborée.

Merci de rester le long du chemin et de ne pas monter les escaliers qui mènent à la porte, il s’agit d’une propriété privée.

En arrivant sur cette place, vous y découvrez, accroché en hauteur de la façade d’une maison une petite plaque en pierre. Cette plaque, reprenant l’inscription « Martchi De Djottes », qui signifie « marché aux choux ». Elle fût placée lors de la rénovation du sentier, dans les années 1990.
Cet endroit et la rue du Commerce rappelle qu’il fut un temps où de nombreux magasins et corps de métiers (dont plusieurs ont disparu avec l’évolution du système agricole) se trouvaient ici et animaient le quartier.
En passant dans la rue du commerce, vous pouvez voir au n°4 d’intéressantes frises en ciment sont visibles sur la façade d’une ancienne fermette. Celle-ci datant du début du XIXe siècle.

Sur la Place du Monument, vous pouvez observer la pierre de justice : une pierre circulaire comportant un trou central et étant probablement un vestige d’un pilori. Elle fût déterrée au début des années 2000, lors des travaux de rénovation de la Place du Monument.
On y trouve également le monument aux morts : c’est un bloc cubique surmonté d’un obus quadrangulaire, en pierre, d’une hauteur de 4m. Les fondations ont été construites avec des pierres de réemploi provenant de la démolition du petit moulin. On y lit les noms de tous les combattants de Meeffe de 1914. Il a été inauguré en 1922 en présence du Général Lemercier, représentant du Roi Albert.

Tout le long de la rue Grande, vous pouvez voir des anciennes fermes datant principalement du XVIIIe et XIXe siècle. Vous pourrez admirer leurs façades portant de très belles ancres, des garnitures ou encore des soupiraux. Plusieurs fermes présentent aussi des portails flanqués de chasse-roues, des perrons, des grilles, pilastres ou autres nombreux petits éléments préservés par le temps.
Cette rue, qui relie Burdinne à la chaussée romaine de Merdorp, semble avoir eu très tôt une grande importance, un fort trafic et donc une belle expansion.

Aux abords d’un lavoir, Vous pouvez observer une plaque en pierre bleue portant une inscription : « août 2002 ». Cette pierre marque la hauteur de l’eau des inondations que vécurent les Meeffois cette année-là. Un lieu donc empreint et témoin de cette catastrophe naturelle.
Le lavoir devant vous, qui daterait du XIXe siècle, voit la chapelle Sainte Claire installée et inaugurée en 1988, à l’occasion d’une grande messe en plein air. Sainte Claire est reconnue pour retenir la pluie.

La chapelle date de 1806. Elle est entourée de deux arbres remarquables, des charmes.
Saint Donat est un saint très vénéré en Hesbaye, il est invoqué pour la protection contre les orages, les tempêtes, les foudres, les tonnerres et autres intempéries. La tradition du village voulait que, à l’approche d’un orage, on ouvre la porte pour que Saint Donat protège le village.
Une habitante nous en parle : "On racontait que quand l’orage venait d’Hemptinne, Saint-Donat le coupait en deux et épargnait le village de Meeffe. La chapelle est effectivement située dans la direction du village d’Hemptinne. C’était également une étape lors des processions religieuses dans le temps. Je m’en souviens, quand j’étais petite, la procession s’arrêtait devant toutes les chapelles et potales, on récitait des prières et les petites filles équipées d’un petit panier en osier accroché à leur cou avec un ruban éparpillait des pétales de fleurs".

À cet endroit, vous vous arrêtez devant le porche d’une ferme, datant de 1850. Celui-ci est surmonté d’une pierre de réemploi portant les armoiries d’Oger de Loncin, Abbé de Saint-Laurent (1586-1633).
En effet, cet ensemble dépendait de l’Abbaye de Saint-Laurent à Liège, constituant les vestiges du Prieuré Saint-Sévère.
Des traces d’une abbaye épiscopale datant du IXe siècle ont été retrouvées dans ces lieux. Un prieuré y a été maintenu jusqu’au début du XVIIIe. Par la suite, différents aménagements ont été fait, notamment toute une partie ajoutée et ayant pour objectif l’exploitation agricole du site.
Plusieurs éléments de petit patrimoine, issus de familles différentes et de périodes de l’histoire, s’y trouvent encore aujourd’hui.
Ceci est une propriété privée, merci de ne pas dépasser le porche.

Vous pouvez voir en passant une ancienne plaque publicitaire, métallique, présentant la machine à traire de marque « Mélotte ». Ce type de plaque était très courant dans la seconde moitié du XXe siècle. Elles se retrouvaient généralement sur les façades des fermes qui utilisaient le matériel agricole de cette société liégeoise créée au milieu du XIXe siècle.

La technique du colombage est également visible sur dans la construction de la façade d’une ancienne ferme devant laquelle vous venez de passer. Celle-ci présente une partie inférieure en pierres de silex, appelées aussi « pierres à feu ».

Vous terminez votre balade non loin de l’église Notre Dame de l’Assomption (comprenant également différents éléments de petit patrimoine : ancres, girouettes, etc.). Sur le muret qui lui fait face, le long de la rue de l’Eglise, vous pouvez découvrir une niche comportant une statuette de Saint-Bernard. Protégée par une vitre, elle est enclavée dans le mur d’enceinte d’une ancienne ferme. Bernard de Menthon est le Saint patron des randonneurs (et des alpinistes).