Circuit petit patrimoine - Marchovelette

L’Église Saint Martin est renseignée en 1046. Elle se trouvait, tout comme le cimetière, de l'autre côté de la route avant 1760. Elle fut reconstruite à l'emplacement actuel entre 1762 et 1767, en brique et pierre bleue sur soubassement de grès et calcaire. Des restaurations eurent lieu en 1895, 1910 et 1991.

Au sommet du clocher de l'église, une girouette indique le sens du vent. Dans la symbolique chrétienne, le coq chante au lever du jour au moment où les ténèbres font place à la lumière et où le bien triomphe des démons de la nuit. Il symbolise donc la Résurrection mais aussi la vigilance car il attend le retour du Christ sur terre et renvoie aux membres du clergé et à leur mission de réveiller les âmes et de les amener vers la lumière.

Le cimetière est précédé d'une grille en fer forgé du côté droit. En entrant par ce côté, on peut observer dans le mur qui surplombe la rue deux croix en pierre provenant de l'ancien cimetière.

Le monument aux morts, en face de l'église, commémore les deux guerres de 1914-18 et 1940-45 et rappelle le nom des habitants de Marchovelette, morts pour la patrie.

La chapelle Saint Roch date du début du XXe siècle. Elle se trouve au pied d'un hêtre remarquable. Comme la plupart des cinq chapelles du village, elle a été restaurée par des habitants soucieux du patrimoine. Saint Roch est le Saint patron des chiens. En effet, au XIVe siècle, il s'était mis au service des malades de la peste en Italie. Il attrape la maladie et se retire dans une forêt pour ne pas infecter son prochain. Dieu lui envoie chaque jour un chien qui lui lèche ses plaies et lui apporte un petit pain. Après un certain temps, il retrouve sa vigueur et recommence à soigner les malades. Il est aussi le patron des antiquaires, des carriers, des lépreux, des médecins, des pèlerins et des prisonniers.

Un très beau calvaire en bois de la deuxième moitié du XVIe siècle s'y trouvait jusqu'au moment où la Vierge et Saint Jean ont été volés. Depuis, le Christ, qui seul subsiste du calvaire original, a été placé dans l'église et des statues en plâtre ont pris place dans la chapelle.

Maison de la fin du XVIIIe siècle, n°45, rue du Calvaire à gauche
En brique peinte et pierre bleue, elle présente un double corps de deux niveaux à 5 travées de fenêtres échancrées. La porte a une traverse chantournée. Elle est prolongée sur la droite par une grange en calcaire du XIXe siècle. Une jolie frise dentelée borde le toit sur la gauche.

Toujours à gauche, au n° 47B du Grand Chemin Communal, des épis de faîtage se dressent sur le toit de la maison qui se trouve au fond. Destinés à l'origine à assurer l'étanchéité de la charpente, ils deviennent objet de décoration et on les utilise dès le XIIIe siècle d'abord en terre cuite puis en plomb, en faïence et en verre.

Maison basse de la fin du XVIIIe siècle, n°49
Cette maison est aussi connue sous le nom de « maison Capelle », d’une famille établie à Marchovelette depuis le XVIIe siècle. Bâtisse en brique et pierre bleue sur base de moellons, agrandie en calcaire vers la droite. Baie géminée à linteau échancré de part et d'autre d'une porte de même type avec imposte. Au XXe siècle, adjonction d'une fenêtre semblable à droite. Pignons un peu surélevés réunis par une longue bâtière de tuiles mécaniques avec mansardes récentes.

Construite en 1957 à l'initiative de Monsieur et Madame Lambert-Poskin, occupant à cette époque la ferme attenante. Celle-ci est citée au début du XVIIe siècle sous le nom de cense Marlaire.
La rue de la Carrière doit son nom aux carrières de pierres calcaires qui occupaient encore une trentaine d’ouvriers à la fin du XIXe siècle. On taillait là des pierres de taille, des moellons, des abreuvoirs pour le bétail, des rouleaux et des monuments funéraires. La plus importante carrière était celle de Jules Dotreppe dont le nom gravé est encore visible sur le fronton de la maison, 15, rue de la Chasse

• Le sentier Capelle borde sur sa gauche des prairies dont le sous-sol fut exploité par des mines de fer au XIXe siècle. Il débouche sur le Grand Marché. La petite place publique était connue sous le nom de Grand Marché car les habitants du village y vendaient les chovelettes, petits balais en bois de bouleau qui donnèrent le nom de Marche-chovelette, puis Marchovelette en 1701. À la fin du sentier Capelle se situe la Chapelle Saint Hubert ;

La Chapelle est dédiée à Saint Hubert, saint patron des chasseurs. Présence de vestiges d’un ancien puits qui était utilisé par les habitants pour leurs besoins en eau jusqu’approximativement les années 1930. La structure en bois a été démontée et le puits comblé. Ne subsiste que l’encadrement de pierre.

La chapelle en brique contient des éléments de soubassement et contours de porte et fenêtres en pierre bleue. Elle date de la fin du XXe siècle.

Il y a un soupirail en dents de sorcière aux numéros 24 et 5 : la fenêtre du sous-sol se pare d’un peigne de sorcière qui joue le rôle d’un bouclier magique contre les maléfices. Il s’agit d’une barre horizontale hérissée de crochets, de dents ou de lames courbes qui visent à déchirer l’éventuel démon lors de son passage.
Un pigeonnier sur le pignon des numéros 11 et 17.

La maison du maître de carrière n°15, maison très étroite en pierre. Le nom du dernier exploitant, Jules Dotreppe est toujours visible ainsi qu’une potale dédiée à Saint Donat.

Une corniche en dessins de briques aux n° 3,5,7.

Des ancres sur la façade du n°8 : extrémités d’une barre de fer, le tirant, destinées à empêcher l’écartement de 2 murs opposés ou en angle. Elles sont traitées comme un ornement (simple barre, lettre X,S,Y ou crochet…)

Arrêts en tête de bergère et anneaux à bœufs, n°20
Les arrêts servaient à bloquer les volets disparus. Ces éléments à bascule représentent un buste féminin coiffé d'un chapeau plat, et les anneaux servaient à attacher le bétail devant la façade

Avant 1983, la chapelle était fortement dégradée. Grâce à la solidarité villageoise, elle a été restaurée avant d'être prise en charge par le Syndicat d'initiative de Fernelmont et finalement classée comme monument du patrimoine wallon. La Vierge des 7 Douleurs est fêtée le 15 septembre, les 7 Douleurs correspondent aux moments les plus sombres de sa vie : la prophétie de Siméon lors de la présentation au Temple, la fuite en Egypte, Jésus perdu au Temple, la rencontre de Marie et Jésus au Calvaire, la Crucifixion, la lamentation et la mise au tombeau. À ces 7 mystères douloureux correspondent 7 mystères joyeux : l'Incarnation, la Nativité, l'adoration des Mages, la Résurrection, l'Ascension, la Pentecôte et l'Assomption.

En face, le ruisseau dénommé la Marca, apparaît et longe la rue du Calvaire dans la direction de Gelbressée. Il a pris sa source au-delà de l'autoroute dans la direction de Cognelée et traverse le parc du château avant de rejoindre cet endroit. Un joli garde du corps en fer forgé protège le lieu. Une source se trouve à proximité de la Chapelle.