Circuit petit patrimoine - Hingeon

La ferme de Floreffe, avec sa grande grange du XVIIIe siècle récemment repeinte en jaune, dispose de très petites fenêtres qui permettent d’aérer l’espace et apporter de la lumière. C’est également le rôle de l’œil de bœuf, fenêtre arrondie, qui surplombe la façade du bâtiment voisin. Les bâtiments sont reliés par une grille en métal.
Autres éléments de petit patrimoine sur ce bâtiment : grille en métal à l’entrée de la ferme ; anneau de métal ; façade et pignon de grange, ancres ; portail à deux battants.

Le monument aux morts met à l’honneur les citoyens tombés durant les deux guerres mondiales. La maison juste en face dispose d’ancres très originales puisqu’on peut y distinguer des chiffres sous la toiture qui représentent l’année de construction et des lettres, au-dessus des fenêtres, sans doute les initiales du premier propriétaire.

Au coin de cette habitation, on peut voir une imposante niche du XIXe siècle qui met à l’honneur Sainte Barbe, la sainte patronne des métiers du feu.

La construction de la chapelle Saint Roch date probablement du milieu du XIXe siècle. Elle a été repeinte en 2010. C’est une citoyenne, Madame Anne-Marie Delmotte, qui se charge de l’entretien. C’est devant cette chapelle que son arrière-grand-père a été sauvagement abattu en août 1914. D’autres victimes civiles des environs subirent le même sort. Chaque année, elle est ouverte les 15 et 16 août (Saint-Roch). Des bougies et des fleurs décorent la chapelle et des passants viennent s’y recueillir. Le culte de Saint Roch est très connu dans nos régions. On l’invoque contre la peste et le choléra mais aussi contre la contagion de l’âme (le vice et le mauvais exemple).

Le soupirail en « peigne de sorcière » joue le rôle de bouclier contre les maléfices selon les croyances populaires de l’époque. Il s’agit d’une barre horizontale hérissée de crochets, de dents ou de lames courbes qui visent à déchirer le démon lors de son passage. Plusieurs styles d’aérations sont à observer dans cette rue. Le côté fonctionnel de cet élément est bien entendu l’aération du sous-sol, l’apport de lumière et la limitation d’accès aux petits rongeurs.

La maison au n°7 contient dans sa façade une potale qui met à l’honneur Notre Dame de Beauraing. Elle dispose aussi d’ancres originales sous la toiture en forme de fer de cheval qui symbolise la chance.

La Chapelle Notre Dame de Lourdes a été construite quelques années après 1858 lors des apparitions de la Vierge à Lourdes et est à l’initiative de monsieur Ferdinand Bodart-Moëns. Elle a toujours fait partie des biens de cette famille propriétaire de la ferme située en face depuis 1836.

La Chapelle Notre Dame des Champs est la plus récente et la plus moderne sur le plan architectural. Elle a été rebâtie en 1957 à la place d’un édifice religieux plus ancien. Elle est construite en moellons calcaires.

L’Eglise néogothique Saint Médard avec ses vitraux remarquables date de 1872. Elle est construite en moellons calcaires et pierres de taille de la région. Le clocher a été reconstruit de 1965 à 1969 et il est surplombé d’une girouette qui représente un coq. Selon les croyances populaires, le coq symbolisait la renaissance et repoussait les mauvais esprits.

L’ancienne gendarmerie date du régime hollandais. En 1913, elle déménage à Noville-les-Bois. C’est Emmanuel Wanson qui a transformé le bâtiment en ferme. La façade chaulée date de 1839 et est restée authentique. Dans l’entre-deux-guerres, un moulin motorisé était destiné à la farine.
Les anneaux visibles en façade étaient destinés à accueillir les chevaux de la cavalerie. L’actuelle grange était destinée aux détenus.

La maison au n°26 possède des ancres de façade qui définissent l’année de construction : 1877. Les ancres font leur apparition au XVe siècle et prennent différentes formes. Leur fonction initiale était de contenir l’écartement des murs en assurant une liaison entre les poutres et la façade mais depuis la seconde guerre mondiale, avec l’arrivée de nouvelles techniques de construction notamment le béton armé, elles ont perdu leur utilité. Aujourd’hui elles sont toujours produites dans un but purement ornemental.

La Chapelle Notre Dame du Bon secours date de la première moitié du XVIIe siècle. Elle sera transformée au XIXe siècle. En mars 1990, cette ancienne chapelle a été victime d’un vol avec la disparition d’une statue en bois de la Vierge à l’Enfant. Cette chapelle a également servi de morgue pour les soldats allemands lors des deux conflits, en 1914 et en 1940.