Circuit petit patrimoine - Hemptinne

Hemptinne profite d'un groupe d'habitants dynamique et désireux de faire connaître leur village, qui trouve un bel équilibre entre habitat et coin de nature. Ce groupe, appelé "Les Bièsses di Fièsse", a notamment créé l'itinéraire de promenade que vous allez suivre ce jour. Tout au long du parcours, vous trouverez des panneaux vous racontant l'histoire de ce village et plusieurs sentiers bien choisis par eux vous permettront de profiter de cette nature qui l'entoure.

Un pigeonnier orne la façade au-dessus de la porte de grange de l’ancienne ferme. L’élevage de pigeons a été réservé pendant longtemps à la noblesse et aux abbayes avant que les simples gens n'y aient droit également. Le pigeon était utilisé comme messager. Il était aussi élevé pour la qualité de sa chair mais également pour l’excellence de sa fiente qui est un très bon engrais produit à hauteur de 3 kg par pigeon par an.

L’ancienne ferme au n°31 regorge d’éléments patrimoniaux : tout d’abord le portail en fer forgé entouré par de fins pilastres en pierre bleue et devancé par des bornes chasse-roues. Il s’agit d’une pierre installée au bas d'une porte cochère pour empêcher les roues des véhicules de détériorer les murs. Il faut se remettre dans un contexte d’époque où les véhicules étaient tirés par des chevaux parfois rétifs et des cochers pas toujours habiles.
Ensuite sur la façade, plusieurs ouvertures utilitaires ainsi qu’une poulie et des ancres dont la fonction initiale était de contenir l’écartement des murs en assurant une liaison entre les poutres et la façade.

L'église Saint Georges date de 1671, elle est cernée de pierres tombales dans un cimetière anciennement fortifié. Des frises de pierre bleue ornent la façade. Au pied de la porte à droite, se trouve un décrottoir. Le nom est assez explicite : cet élément en fer fixé à hauteur des pieds servait à enlever la boue des chaussures. C’était d’autant plus important pour pénétrer dans un lieu de culte.
Le bâtiment à gauche de l’église est l’ancien presbytère avec son porche colombier muni de chasse-roues. À l’intérieur de la cour, on peut apercevoir une rampe en fer forgé et, tout à gauche, une potale et une pompe à bras avec un bac à eau. Il faut savoir que jusqu’en 1970, avoir l’eau courante et la présence d’un robinet dans chaque foyer était un luxe. Quelques traces d’un passé pas si lointain subsistent encore comme cette pompe à bras.

La Chapelle Notre-Dame de Lourdes se présente comme une grotte où la nature reprend ses droits.

Les ancres font leur apparition au XVe siècle et prennent différentes formes, ici vous pouvez en observer sur les façades du n° 71 et 72. Leur fonction initiale était de contenir l’écartement des murs en assurant une liaison entre les poutres et la façade mais depuis la Seconde Guerre Mondiale avec l’arrivée de nouvelles techniques de construction notamment le béton armé elles ont perdu leur utilité. Aujourd’hui elles sont toujours produites dans un but purement ornemental.

Si vous restez attentifs, vous pourrez apercevoir d'autres maisons dans cette rue avec différentes sortes d'ancres, mais également plusieurs niches encastrées encore ornées d'un Saint.

Vous avez devant vous un ancien cinéma, dont les actuels propriétaires ont gardé la belle enseigne.

Plusieurs maisons situées rue des Cortys ont conservé leurs éléments de petit patrimoine.
La grande bâtisse au n°46 dispose d’un paratonnerre en forme de mappemonde qui surplombe la toiture. Il s’agit d’un dispositif inventé par Benjamin Franklin en 1752 dans le but de protéger les bâtiments des effets de la foudre.
Nous pouvons remarquer, au fil des maisons, d'autres éléments : arrêts de volets en forme de tête de bergère; millésime au-dessus d'une porte d'entrée; ancres aux formes particulières; œil de bœuf; soupirail; porte de grange ou encore potale en façade n'en sont que quelques exemples. Soyez attentifs !

La prairie de la ferme Montulet est entourée d’un mur avec une ouverture bordée de 2 colonnes de pierre bleue et fermée par une grille en fer forgé.

En amont du bâtiment, on peut observer la Chapelle Notre Dame du Bon Secours de la fin du XIXe siècle et, juste derrière, une potale sur pied du XVIIIe siècle qui met à l’honneur Saint Hubert, le Saint Patron de la chasse.

L’actuelle école communale est en réalité l’ancienne maison communale. L’enseigne en pierre bleue est toujours visible ainsi que son année de construction : 1869.