Circuit petit patrimoine - Acosse

Dénommée « Chapelle Saint-Martin »
Rendue au diocèse de Liège en 1804, la paroisse d’Acosse fut incorporée à celle de Hannêche. L’église en devint une chapelle auxiliaire. Elle fut reconstruite en 1902 (pierre gravée en-haut du porche) en remplacement de l’édifice qui avait été construit en 1773. Au-dessus du porche de l’église, nous apercevons un vitrail de forme ronde, fait d’un quadrillage de carreaux de couleur verte et brune et entouré de pierres. En façade, la tour carrée est surmontée d’un clocher sur lequel est posée une girouette avec un coq.

Au n°10 de la rue, il vous sera possible de voir deux entrées de pigeonnier sur le pignon gauche de la maison. De plus, il y a la présence de pièces ouvragées de consolidation : des ancres en métal en forme de fleur, d’étoile en fer et en fonte de couleur noire.

Au numéro 3 de la rue Wéry, sur votre gauche, borne-potale recouverte de lierre, contenant une statuette de Notre-Dame de Banneux et un carillon, le tout ayant été aménagé par le Curé Minette lors de la construction de sa maison (1987).

La chapelle Notre-Dame des Champs fut construite en 1962 par un maçon habitant Acosse. Elle était invoquée pour la protection des champs, des récoltes. Une procession était organisée chaque année (en juin ?). À chaque reposoir, dont cette chapelle, des petites filles lançaient des fleurs, des pétales, pendant que l’assemblée chantait et récitait des prières.

Ferme du Château (ferme Lejeune) en briques blanchies, datant de la fin du XVIIIème siècle, début XIX. Tour-porche de la 2ème moitié du XVIIIème. En-haut de celle-ci, une girouette en fer surmontée d’un fer à cheval. Remarquons deux chasse-roues en pierre de part et d’autre du porche d’entrée, lui-même garni de pierres de taille. A l’étage de la tour, se trouve un colombier. Dans le pignon à rue, observons une niche entourée de pierres, datée de 1816 et reprenant les initiales PD (Pierre Delafaille ou Pasquet d’Acosse ?) entourant une croix.
Observons également divers éléments relevant du petit patrimoine tels que les pointes en fer de part et d’autre du toit des granges du fond ; des trous d’aération dans les murs de celle-ci ; une frise en briques maçonnées sous corniche dans la partie habitation ; un œil de bœuf dans le haut du pignon de la grange à rue.
Ceci est une propriété privée, merci de ne pas entrer dans la cour.

Conservant des bâtiments du XVIIIème siècle et réaménagée au XIXème siècle. Aile en briques et portail en calcaire précédé de chasse-roues. Armoirie illisible. Façade cimentée et percée de forme rectangulaires et demi-lune. Trous de boulins et frise dentelée. Soubassement en moellons de calcaire équarris.

Tête en calcaire surmontant un pédicule calcaire portant l’inscription ‘Tous ceux qui passe ici prie Dieu et Saint Roch/de Nous préserver de maladie/posée ici par Andrien/Joseph RENSON Mayeur du/dit Lieu.

Le terme « potale » est un belgicisme. Il est surtout utilisé en Wallonie et en Picardie. Faites de matériaux divers, elles diffèrent fortement par leur conception, selon le lieu où elles sont placées et selon leur dévotion locale. Certaines remontent au Moyen Age, où elles faisaient l’objet de dévotion à la Vierge Marie ou aux saints protecteurs de la région, que l’on appelait régulièrement pour protéger le peuple de calamités et de maladies.
Placées à l’intérieur des demeures, elles peuvent être utilisées comme un autel. Si elles se trouvent en façade, elles ont pour rôle de protéger les habitants de cette maison. On retrouve aussi des bornes potales au bord des routes pour protéger les voyageurs, le long des champs pour s’assurer de bonnes récoltes.
Enfin, certaines ont été érigées en commémoration d’un événement particulier ou en remerciement d’une guérison.

À gauche, anciennes étables, porcheries et fenil réaménagées en habitation ; les anciennes portes d’accès ont été remplacées par des fenêtres. En face le corps de logis où le Mayeur de Acosse RENSON Fernand recevait ses concitoyens dans les années 1960.
Belle frise sous corniche et tirants apparents.
À droite encore d’anciennes étables et granges toujours utilisées. On aperçoit 2 pompes à eau de pluie et un bac à eau où les chevaux pouvaient s’abreuver.

Ceci est une propriété privée, merci de ne pas entrer dans la cour.

À l’entrée de la rue, plaque commémorant le rôle joué par la famille Lassaux dans la protection des juifs lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette famille habitait la maison située au n°8 de la rue.

Le 2 Novembre 1994, les époux Marthe et Louis LASSAUX furent honorés au titre de Justes parmi les Nations. Ce terme désigne des non-Juifs qui ont risqué leur vie pour venir en aide à des Juifs durant la guerre.

Qu'a donc fait ce couple pour recevoir ce titre ?
Au début de la guerre, les mesures anti-juives et les déportations vers les camps d'extermination sont déjà d'application. Au printemps, deux femmes juives, la maman et la grand-mère de Charles (Salomon) Borensztajn (14 ans) fuient Liège et arrivent à Acosse. Elles emménagent alors dans une maison sans meubles, sans moyen pour subvenir à leurs besoins. Le fils unique, Charles et son père arrivent peu de temps après, escortés par l'Abbé Jean Cottiaux, curé de la paroisse. Charles commence très rapidement à aider à la ferme de Lassaux en ramassant les pommes de terre dans les champs. Il se lie d'amitié avec Joseph Lassaux, le fils de la ferme âgé de 6 ans. En échange de son aide, il reçoit des repas mais aussi de la nourriture pour sa famille. Louis Lassaux fourni également aux Borensztajn des fausses cartes d'identité au nom de Mullens.

Mais la situation se complique en novembre 1942, Marthe et Louis Lassaux proposent donc d'héberger Charles chez eux. Il y restera jusqu'en 1945. Jamais aucun villageois ne dénonça la famille.
En 1944, une unité SS choisit même le domicile des Lassaux comme quartier général. Marthe et Louis présentèrent Charles comme leur propre fils, lui sauvant ainsi la vie.

Elle date du début du XIXème siècle, en calcaire à tête cintrée et niche grillagée portant une inscription illisible à ce jour. Saint Donat était invoqué pour protéger les habitants (et les récoltes) des intempéries tels que orages, grêle ou tempêtes.