Circuit des chapelles et des 2 églises ouvertes Saint-Lambert et Saint-Etienne

Situé à hauteur de l’église de La Gleixhe, ce moulin, banal pour les habitants de Jeneffe, apparaît dans les archives en 1590. Propriété des seigneurs de Haultepenne, il est aussi désigné sous le vocable de molin delle Motte (ancien fief situé à La Gleixhe) ou de Moulin de l’église Sainte-Marie de La Gleixhe sous Haultepenne. Propriété des seigneurs de Haultepenne, il était banal pour les habitants de Jeneffe, c’est-à-dire que les seigneurs pouvaient contraindre tous les habitants de sa seigneurie à utiliser, moyennant un payement, l'équipement technique qu'ils ont réalisé à leur frais sur son domaine. Une balade didactique fléchée permet de découvrir ces anciens moulins, reconvertis pour la plupart en habitation A la fin du 20e siècle, cet édifice est racheté par la Région Wallonne dans le cadre de la création de couloirs de vols de nuit de l’aéroport de Bierset. Il a été ensuite mis en vente aux enchères et a été acheté par un particulier.

Château situé dans le hameau de Gleixhe, site classé. Propriété privée interdite d’accès. Le site fut choisi pour sa situation idéale entre Aigremont et Hozémont, sur un promontoire rocheux. La seigneurie de Haultepenne était possédée au 12ème siècle par Raes à la Barbe, époux d’Alix de Warfusée. Le château est resté dans leur descendance qui prit le nom de Harduémont puis de Haultepenne. Propriété des ducs d’Aremberg (d’origine allemande) de 1752 à 1892, l’Etat belge confisqua le château en 1919 comme prise de guerre et placé sous séquestre jusqu’à son rachat par Antoine France en 1923. Le château demeure propriété de la famille Galand depuis 1945. Cette tour médiévale, datant du 14ème siècle, est flanquée de bâtiments des 17ème et 18ème siècles.

L'église Saint-Lambert est accessible tous les dimanches de 10h à 16h30 avec extension des horaires du 01/04 au 31/10. Durant cette période, elle est ouverte de 10h à 18h les samedis et dimanches. La plupart des églises sont au cœur du village. Ce n’est pas le cas ici. Celle-ci est à l'écart, sur une butte entourée du cimetière, de l’ancien presbytère, dans un décor champêtre et paisible, à la croisée des paysages mosans et hesbignons. Cette église classée est un des rares exemples d'architecture religieuse Louis XVI dans notre région. De style néoclassique en briques et calcaire, l’église actuelle a été construite entre 1779 et 1783 sur ordre du Chapitre Cathédral de Liège.

A l’intérieur de l’église dédiée à Saint-Lambert, il est possible d’admirer une statue de Saint Guy. Selon une légende, Vitus (Guy en latin), né en Sicile au 3ème Siècle, fut d’abord martyrisé aux alentours de ses 12 ans par le gouverneur Valérien, car il refusait d'adorer les idoles païennes. Provoquant des guérisons miraculeuses, il fut ensuite amené devant l'empereur Dioclétien qui le tortura jusqu’à son décès, en 303. C'est au IXe siècle, suite à des miracles survenus au cours du transfert des reliques de saint Guy de Saint-Denis, en France, vers la Saxe, que le culte de saint Guy, protecteur des épileptiques et des malades atteints de chorée, se développa. Ces malades souffraient de troubles variés s'amplifiant à l'approche de la fête de la saint Guy. Ils se rendaient alors en pèlerinage dans une église qui lui était consacrée pour y danser afin de se libérer de leurs angoisses et de leur mal. Ici aussi, un pèlerinage attirait jadis une foule nombreuse lors d’une procession qui se déroulait le dimanche suivant le 15 juin, jour de la fête du Saint. Il était de tradition d’y participer trois années consécutives. On retrouve la statue ainsi que la prière dédiée à saint Guy dans l’église Saint-Lambert.

Ce moulin appelé aussi le moulin "Herman" était le moulin banal d'Engis, c'est donc ici que les Engissois devaient venir moudre leurs grains. On ne connait pas sa date de construction mais dans un acte de 1451, il y est cité comme étant en ruines et détruit. Donc, il est antérieur à la date précitée. Le moulin a cessé ses fonctions en 1913 mais il a continué de tourner pour fournir du courant jusqu'en 1927. Il a dû subir 2 incendies dont le dernier en 1930. Le Moulin Servais appartenait aux Seigneurs d’Haultepenne dès 1409. Dans le coin orienté vers le bief, vous apercevrez une niche qui abritait une statue de Sainte Catherine, patronne des meuniers. Aujourd’hui, la niche abrite une statue de la Vierge Marie.

En face de l’entrée du moulin, sur la droite, nous pouvons voir une source qui coule claire et limpide : il s’agit de l’œil d’une areine. Une areine est une galerie creusée au pied d’une colline afin de permettre l’évacuation de l’eau et ainsi permettre l’exploitation de la houille.

On la découvre à l’entrée de la rue E. Plumier.
Depuis 1938, date de sa bénédiction par Mgr Kerkhofs, évêque de Liège, la Vierge semble veiller, blottie au fond de cette ancienne carrière sous un massif de frondaisons, non loin du bief qui alimentait le moulin St Etienne (moulin Londot).
À l’origine, on adorait le plus souvent la statue de la Sainte Vierge qui était placée sur ou contre le tronc d’un arbre, parfois dans une niche, en plein air, battue par le vent et la pluie. On l’abrita tout d’abord en construisant une petite chapelle. De pieux fidèles venaient y faire leurs dévotions et s’en retournaient en glorifiant Dieu et sa très sainte Mère. Jadis, lorsque, au cours d’une conversation, on évoquait le souvenir d’une personne décédée, on ajoutait : « Que Dieu ait son âme ». Les chrétiens ne parlaient jamais d’événements futurs, ou de projets d’avenir, sans ajouter : « S’il plaît à Dieu ».
Ici, maintes personnes viennent solliciter l’aide de la Vierge, évitant ainsi le coûteux voyage jusqu’à Lourdes.

Petite pause le long du ruisseau au départ de la promenade des anciens moulins

Erigée en 1885 par Marie Barbe Libon qui en fit don à la famille Muselle, c’est une des plus populaires de la paroisse par le nombre de Saints qu’elle contient.
Entièrement restaurée par les habitants du quartier en 1933, la grille et l’ancienne croix sont signées Florentin Gillon. On y relève notamment Sainte Rita, Sainte Rose de Lima, Saint Expédit, Saint Pancrace, Sainte Geneviève, Saint Joseph.
Sainte Rose de Lima est née dans cette ville du Pérou en 1586. Bien que s’appelant Isabelle, elle reçut très tôt le prénom de Rose qui correspondait mieux à son teint sans pareil. Dès l’enfance, elle mena une vie mortifiée, travaillant durement pour subvenir aux besoins de la famille. À 20 ans, elle entra dans le tiers-ordre de St Dominique. Elle mourut le 24 août 1617, fut canonisée en 1671 et déclarée patronne depuis 1670. On l’invoque pour les maladies de la peau et notamment l’érésipèle (li rôse).
Saint Expédit vivait en Arménie en IVème siècle où il fut martyrisé. On le prie pour tout, surtout pour ce qui est urgent, les voyages, les études, les examens, et à l’heure de la mort. On le fête le 19 avril.
Saint Pancrace (un des 4 Saints de glace) est fêté le 12 mai. Ayant perdu tout jeune son père, il fut élevé par un de ses oncles, Denis. À l’âge de 14 ans, il fit avec celui-ci le voyage à Rome et y reçut le baptême. Irrité, l’empereur Dioclétien fit arrêter Pancrace et, comme il persistait dans sa foi, l’adolescent fut décapité. C’était en 304.
On l’invoque pour les maladies infantiles, les céphalées, la chute des cheveux et les maladies de la peau.
Sainte Geneviève est née en 422 à Nanterre, non loin de Paris et fut remarquée au milieu de la foule par St Germain, évêque d’Auxerre, alors qu’elle n’avait que 7 ans. Devinant sa vocation, il lui demanda si elle voulait se consacrer à Dieu, ce qu’elle accepta. À deux reprises, elle a sauvé la ville de Lutèce (nom latin de Paris). Elle est morte à 90 ans, entourée de l’admiration générale.
On l’invoque pour les maladies de la peau, dartres et impétigo, et les maladies infantiles dont « la fièvre lente », raison pour laquelle on l’appelle aussi Sainte Fivelaine (fîve-linne). On la fête le 3 janvier. Ajoutons qu’elle est la patronne de Paris.

Située rue Héna, cette chapelle est due à la famille Georges, habitant la Héna et dont un membre fut bourgmestre d’Awirs au XIXème siècle. Elle a été construite en 1914 et été offerte à la commune par Melle Thérèse Georges.
Saint Georges occupait la niche au-dessus de la porte, mais il a été volé…
Il semble que seule l’homonymie soit à l’origine de la chapelle. En tout cas, aucune dévotion particulière au Saint n’existe dans le village.
Selon la légende, Saint Georges est né en Cappadoce (région centrale de la Turquie), de parents nobles qui lui ont donné une éducation chrétienne. Georges, comme son père, embrassa la carrière des armes. Sa bravoure et sa distinction le firent élever par Dioclétien (empereur romain) à la dignité de tribun militaire de la garde impériale. Il avait 20 ans quand Dioclétien ralluma la persécution contre les chrétiens. Georges s’opposa au tyran, ce qui lui valut d’abord le reproche d’ingratitude et, plus tard, d’affreuses tortures. Finalement, ayant lacéré les édits de persécution, il mourut en 303, la tête tranchée. Mais avant cela, il aurait délivré une ville de Lybie qu’un dragon désolait.
La fête de Saint Georges, le 23 avril, confirme la victoire de la lumière sur les ténèbres.
Saint Georges est le patron des chevaliers, des guerriers, des cavaliers et de l’armée. On l’invoque pour la protection des chevaux mais aussi pour les maladies de la peau, dont « la croûte de lait » appelée aussi « mal Saint Georges ».
À la chapelle, deux petits vitraux verdâtres éclairent le crucifix et les statues des Saints Armand, Donat, Hubert et Roch.
Pour les uns, Donat, officier de l’armée romaine, fut dénoncé comme chrétien par une femme dont il n’avait pas voulu pour épouse. Cela lui valut d’être décapité. Pour d’autres, devenu évêque d’Arozza, Donat aurait été martyrisé sous Julien l’Apostat, au milieu du IVème siècle.

Bancs et table sous abri avec poubelle

Comme l’indique la pierre datée de son fronton (1830 – 1905), elle a été érigée pour commémorer le 75ème anniversaire de l’indépendance de la Belgique. Auparavant, deux gros tilleuls se trouvaient à ce même endroit.
La chapelle abrite notamment l’effigie de l’Enfant Jésus de Prague.
La croix sauvegarde du Saint Jésus de Prague est enrichie d’indulgences par NSP le Pape Pie X. C’est une croix de Malte contenant l’image du Saint Enfant entourée de l’invocation : « Saint Enfant Jésus bénissez-nous ». Nombreuses sont les grâces obtenues par le port de cette croix : des personnes qui la portaient avec confiance ont été préservées d’accidents graves, d’autres ont été guéries en la baisant,… Cette croix est aussi un trésor pour « les âmes du Purgatoire » par les indulgences accordées par le Pape. La Petite Œuvre du Saint Enfant Jésus se trouve à Tongres. Récente, la dévotion à l’Enfant Jésus de Prague s’est répandue à partir de cette ville. On l’invoque pour des motifs très divers. Ce manque de spécialisation est caractéristique des nouvelles dévotions.
Jadis, la chapelle a abrité les Saints Amand, Antoine, Blaise, Dominique de Savio, Donat, Firmin, Gérard, Léger, Pancrace, Remus, Saintes Begge, Brigitte, Geneviève, Gode et Notre-Dame de Banneux.

Ce moulin à farine, appelé à l’origine Moulin de Saint Etienne, aurait été créé en 1105 par le seigneur d’Aigremont,Hugues d’Awir, surnommé le riche meunier.Le moulin fonctionnera jusqu’en 1951 lorsque le meunier Zénon Londot se tue accidentellement dans son moulin. Son épouse, Irma Servais, maintiendra l’activité jusqu’en 1954. Louée alors aux meuniers de Lôneux, les Guillaume, l’installation tournera encore épisodiquement, jusqu’en 1965. Deux ans plus tard, le bief d’amont sera comblé pour servir d’assise à l’aménagement des rues Pré Mottard et Edmond Plumier. La roue sera enlevée en 1972 et le bief d’aval comblé peu de temps après.

L'église fait partie du réseau Eglises Ouvertes. Vous pouvez donc la visiter tous les jours de 10h à 17h (extension des horaires de 09h à 18h du u 01/04 au 31/10). Construite en grès et en calcaire, cette église date de 1831.La tour quant à elle pourrait remonter au 11ème siècle. Cette tour massive fait davantage songer à un ouvrage défensif qu'à un édifice religieux. Aux temps féodaux, elle dominait les modestes maisons du voisinage et servait de refuge aux villageois. Le cimetière qui l'entourait, surélevé et clôturé, protégeait, le bétail. Le cimetière fut restauré et aménagé en cimetière paysager en 1999 suite à l'écroulement d'une partie du mur en 1998 qui précipita plusieurs sépultures sur la place.

Son nom dérivé du latin "marca" (marche, limite, frontière) confirme sa position puisqu'il se trouve à la limite Awirs-Gleixhe. Blotti dans l'ombre humide du bois du Marly, il existe trace de son existence dès 1350. Son arrêt définitif se situerait peu après 1865 (extrait du "Flânons dans les rue de Flémalle nr4"de Commission Historique de Flémalle)

Le mercredi 20 décembre 1989, un mirage V s’écrase ici, dans les bois du Thier Pays aux Awirs.
C'est vers 10 h 45, au terme d'un vol d'entraînement de routine, que le lieutenant aviateur Pieter Demuynck, de Zonhoven, fit savoir à sa base qu'il était en difficulté. Il demanda l'autorisation de pouvoir atterrir d'urgence à Bierset, dans le sens du décollage. Mais il se rendit rapidement compte qu'il ne pourrait rejoindre la piste sans encombre. Il décida dès lors de mener son avion vers un endroit dépourvu d'habitations avant de s'éjecter de l'appareil. L’avion ne provoquera en effet que quelques dégâts matériels mais Pieter, qui s’est éjecté trop bas, ne survivra pas à l’accident.
Ce jour-là, Peter nous a donné une leçon de courage et d’abnégation. Il ne voulait pas que quelqu’un puisse subir un dommage, être blessé ou décéder suite à une décision qu’il aurait prise pour se sauver.

Cette chapelle également appelée la chapelle du Bouhet a été construite en 1867. Dédiée à Notre-Dame de Lourdes, elle est tapissée d'ex-votos en l'honneur de Saint-Guy invoqué pour la guérison des maladies d'origine nerveuse (chorée), notamment la maladie dite « danse de saint Guy ». Construite en 1867, elle a été restaurée en 2007 par la Fabrique d'église de la Gleixhe avec le soutien de la Région wallonne et de Qualité-Vilage-Awirs. Au Moyen-âge, les malades atteints de chorée était souvent considérés comme possédés par le démon et brûlés vifs. Un pèlerinage attirait jadis une foule nombreuse lors d’une procession qui se déroulait le dimanche suivant le 15 juin, jour de fête du Saint. De nos jours, le culte de Saint Guy a toujours lieu au même moment mais s’est déplacé vers l’église Saint-Lambert dans laquelle on retrouve la statue ainsi que la prière de saint Guy.

Dans ce lieu-dit Les Prairies et ensuite Le Bouhet, limite des anciennes principautés de Stavelot-Malmedy (Horion-Hozémont) et de Liège (La Gleixhe), trois ruisseaux se rencontrent : le Bobesse, venant de Dommartin, le Hozémont et le Rouvroy prenant leur source dans les localités du même nom. Propriété des seigneurs d’Awirs et de Haultepenne, un molin Preyrial (moulin des prairies) est déjà cité en 1266. En 1870, le site du Bouhet subit une importante emprise sur son terrain pour permettre la construction de la nouvelle route reliant les Awirs à Hozémont. L’ancienne route passait à côté du moulin et s’engageait dans le sous-bois pour déboucher près de l’église de La Gleixhe. Si le moulin à huile cessa ses activités en 1849, celui à farine poursuivra ses activités jusqu’au lendemain de la première guerre mondiale.