Balade autour des 4 entités de Verlaine

Parking à votre disposition

La chapelle Notre-Dame des Douleurs ou des Sept Douleurs qui porte la date de 1848. Les sept douleurs sont : - La prophétie de Siméon sur l’Enfant Jésus. - La fuite de la Sainte Famille en Egypte. - La disparition de Jésus pendant trois jours au temple. - La rencontre de Marie et Jésus sur la « via crucis » - Marie contemplant la souffrance et le décès de Jésus sur la croix. - Marie accueille son fils mort dans ses bras lors de la descente de croix. - Marie abandonne le corps de son fils lors de la mise au tombeau.

Isolé dans la campagne hesbignonne, le site arboré d'Oudoumont est un des lieux enchanteur de la région. Le parc et son château ainsi que la ferme castrale, situés au confluent de l'Yerne et de la Fontaine du Lavu, tranchent avec le paysage formé par les champs ouverts. Château élevé au XVIIIe siècle, propriété des de Bellefroid.

Construit au Xe siècle, propriété des de Haneffe au XIVe siècle, il passe par mariage aux de la Marck. Pour aboutir au XVe siècle à Guillaume de la Marck, le «Sanglier des Ardennes» qui s’y réfugia souvent. Pendant les guerres de religion, il fut assiégé par le prince-évêque Gérard de Groesbeek en 1568 (vous retrouverez ses armoiries au début de ce document). Le château resta dans la famille de la Marck, alliée aux d’Arenberg en 1748. Il fut vendu aux d’Oultremont de Warnant en 1805. En 1816, il passe aux de Hamal. En 1869, il fut la proie des flammes et reconstruit selon le style médiéval. En 1885, il passe aux de Laminne et en 1908 aux de Radzitzky d’Ostrowick jusqu’en 1953. Il fut, alors, vendu à un démolisseur et en partie dépecé. Un prêtre flamand, Valéry Stuyver, l’a racheté en 1960 et a tenté de le restaurer mais un nouvel incendie en 2003 réduira à néant ce projet. Le château a été racheté en 2015 par monsieur van der Marck (descendant par la branche hollandaise des de la Marck) afin de le transformer en chambres d’hôtes.

La ferme de la Kivieterie est, à l’origine, une ancienne grange appartenant au couvent de Neufmoustier et exploité par des convers (moines chargés des travaux manuels). Ancien quadrilatère des XVe et XVIIe siècles, il fut incendié au siècle dernier et fortement remanié.

Édifice de trois nefs à quatre travées. Construite en 1860 par l’architecte hutois Jean-Lambert Blandot sur les ruines d’une ancienne chapelle dont ne subsistent qu’un ancien Christ en croix du XVIe siècle, une cloche en bronze de 1668 et d’anciennes croix funéraires dont celle du curé Fabry (décédé en 1763).

Les Carmes sont un ancien ordre mendiant dont l’origine remonte au Moyen Âge. Comme beaucoup d’ordres monastiques, ils subirent plusieurs réformes en matière d’observance. Les Carmes déchaussés sont une des branches issues de ces réformes. Le couvent de Visé posséda assez tôt une ferme et des biens à Chapon. L’ensemble actuel date du XVIIIe siècle. On épinglera dans cette ferme traditionnelle hesbignonne : une vaste grange élevée en deux étapes et datée de 1761. Cette ferme en quadrilatère est disposée autour d’une cour à trottoirs pavés et à fumière décentrée.

L’inscription sur le tympan, nous apprend que cette chapelle a été bâtie en 1870 par des paroissiens de Verlaine, M et Mme Ch. Boux-Loumaye. - Saint Urbain est invoqué pour les douleurs cardiaques, l’ivrognerie et la goutte. Le fermier attendait la Saint-Urbain pour semer les plantes les plus frileuses. Il est le patron des jardiniers, des tonneliers et des viticulteurs. - Saint Roch est invoqué contre la peste et d’autres maladies contagieuses, pour les genoux, pour la protection des troupeaux, des biens de la terre et des travailleurs de celle-ci. - Saint Job est invoqué pour les maladies de la peau et notamment l’eczéma, contre la mélancolie, le découragement et le désespoir.

C'est ici, au lieu-dit le Bierwa, qu'avait lieu, sur une voie parallèle, le chargement ou le déchargement des wagons de marchandises (betteraves et charbon), transportées par le chemin de fer vicinal.

C'est en 1884 qu’est créée la Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux (S.N.C.V). Ce réseau de voies ferrées d’intérêt local avait pour but de mettre en communication les régions rurales avec le ‘grand’ chemin de fer et les agglomérations urbaines. En général, les lignes vicinales étaient construites avec un écartement de voie d’1 mètre, pour éviter au maximum l'encombrement de la voie publique, et à cause de son coût peu élevé, tandis que le 'grand' chemin de fer avait un écartement de 1,435 mètre. L’extension Ampsin-Verlaine est mise en service en 1923 et fonctionne jusque dans les années 30. Lors de la guerre 40-45, la voie est entièrement démontée par l’occupant.

L'eau de la fontaine Saint-Gérard provenait-elle de la source du même nom ?
Rien n'est moins sûr… Ce qui est sûr, c’est que le génial inventeur est un enfant du pays. Sixième enfant de Mathieu-Joseph Gramme, employé aux accises, il est né à Jehay-Bodegnée le 4 avril 1826.

Il est peu doué pour les études mais très créatif et d’une grande habileté manuelle.
En 1857, il épouse une Liégeoise, Hortense Nysten, et part s’installer à Paris.
Il se découvre une passion pour l’électricité et présente la première dynamo industrielle à l’Académie des Sciences de Paris en 1871. D’autres créations suivront.
Il connaît le succès et la gloire. En 1901, il est inhumé au Père Lachaise.
Ce monument en son honneur a été inauguré le 4 août 1907. Nous verrons plus loin la maison où il a vécu et un autre monument qui lui est également dédié.

Les alignements de châtaigniers situés aux abords du château sont protégés par classement. Originaire de pourtour méditerranéen, il a probablement été introduit chez nous par les Romains. Sa longévité est de 500 à 1500 ans. Il produit des fruits comestibles : les châtaignes appelées communément marrons.

 

Témoin remarquable d’un complexe seigneurial avec ses douves, sa chapelle castrale, sa tour-porche, sa ferme domaniale et son corps d’habitation, le château de Jehay, mentionné dès le XIIe siècle, a acquis sa physionomie actuelle au XVIe siècle.

De style gothico-Renaissance, les façades extérieures offrent un exemple rare d’appareillage en damier de pierres calcaires et de moellons de grès.

Le complexe est actuellement la propriété de la Province de Liège qui l’exploite à des fins touristiques et de promotion artistique.

Monument classé (4-10-1974)

Patrimoine exceptionnel de Wallonie

 

 

 

Ceinturée d’un plan d’eau prolongeant les douves du château, l’ancienne chapelle du château de Jehay est depuis devenue l’église paroissiale du village. Ce bel édifice est bordé par un petit cimetière à l'ouest dans lequel ont été conservées des croix et dalles des 17e, 18e et 19e siècles. La construction du sanctuaire s’est faite en plusieurs phases à partir d’une chapelle à nef unique du 16e siècle restaurée en 1633-1635. Une nouvelle extension concernant les bas-côtés nord a été entreprise en 1787. La tour carrée a quant a elle été élevée en 1807. Elle est surmontée d’une flèche d’ardoises surmontée d’une croix et d’un coq, et est percée d’une porte. L’ensemble a été érigé en briques et moellons de grès. L’église se compose de trois nefs de trois travées soutenues par des colonnes à chapiteaux octogonaux. Le plafond a été conçu en 1770, comme nous l’indique la date gravée sur les stucs présents dans le chœur de l’édifice. Le sanctuaire abrite une statue de saint Gérard de Borgne, moine réformateur du 10e siècle dont le culte était vénéré à l’abbaye de la Paix-Dieu toute proche. Après la suppression de l’abbaye à la Révolution, culte et statue se déplacèrent vers l’église Saint-Lambert. Les habitants de la région priaient ce saint principalement pour se préserver de la jaunisse.


Classement comme monument le 1er août 1933
 

L’église actuelle n’a plus beaucoup de points communs avec l’église romane datant du XIIe siècle ; en effet, en 1937, on procéda à la réfection totale de celle-ci. Il ne devait plus rester de l’église du XIIe siècle que sa tour et son clocher octogonal très effilé et légèrement tordu (ce qui fait de cette église une des onze églises belges avec un clocher « tors » ou « clocher flammé ») ainsi que les gros piliers qui soutenaient la voûte et les anciennes fenêtres en style roman.