Autour de Comblain-au-Pont - Promenade 4 : Géromont - Bois de Comblain - Sablière - CICS

Elle se dénommait « li creû (d’)al tchèra », nom qui est encore employé.

C’était vraisemblablement une croix de carrefour. C’est là que, traditionnellement, on s’arrêtait quelques instants pour souffler avant de monter «l’tchèra».
En 1837, la croix, sans doute devenue caduque, fut remplacée par une stèle de petit granit taillé, surmontée d’un crucifix : christ en fonte et croix de fer.

Lorsqu’Henri Focroulle-Biron de Géromont (bourgmestre de Comblain-au-Pont de 1896 à 1911) fit construire à cet endroit sa grosse villa, il l’entoura de murs et le crucifix fut posé et protégé dans une logette à voûtelette semi-circulaire.
Il y a longtemps que le premier crucifix a disparu. Il a été remplacé par un autre dont la croix a été fixée au fond de la potale. Comme le porte l’inscription, la stèle fut taillée en 1837 par J.H. qui sont les initiales d’un Honhon.

Continuer à grimper la Chera vers Géromont (mont de Gero – ancien nom).

A l’origine, le village était principalement habité par des carriers et des cultivateurs et se caractérisait par ses riches carrières de grès dotées de galeries souterraines.

Code iBeaken: MTOA0016

Monter la rue de la Carrière vers Géromont. Prendre la première rue à droite, "La Chera". Au carrefour existait jadis une petite butte naturelle au pied de laquelle fut plantée une simple croix de bois, sans crucifix.

Continuer à grimper en ligne droite jusqu’au sommet du Tige dominé par un chêne. Un banc est le bienvenu pour vous permettre de récupérer et d’admirer le paysage (vue à 360°). Suivant toujours les rectangles jaunes, vous prenez ensuite le chemin de droite, qui vous conduit au Bois de Comblain tout proche.

Laissez Li Creû dè Viyèdje à votre gauche : croix votive érigée lors d’une grave épidémie de choléra qui, durant trois années consécutives, fit 63 victimes à Comblain-Centre.

Dès le début de cette redoutable épidémie de 1863, les Géromontois et les quelques habitants de la Chera se cotisèrent pour payer l’érection de la stèle où ils vinrent prier chaque soir pour que leur hameau fût épargné par le fléau, et ce fut le cas, « li colèra ni monta nin so Dj’rômont ». La foi de cette manifestation pieuse collective les aurait-elle sauvés ?

Le monument fut édifié en 1865. Le socle de granit fut ciselé par Léon/Léopold Cornet, dit Pôl, tailleur de pierres et menuisier qui habitait la Chera. Pour la petite histoire, il faut rappeler que ce même Pôl fut le premier qui descendit dans le chantoir en 1900 pour sauver un chien qui y était tombé. Il venait ainsi de découvrir les futures grottes de Comblain-au-Pont. Très abîmée, la croix est remplacée par une identique en 1954.

Prendre à droite vers le Bois de Comblain

A droite, le monument patriotique. Au bout d'une magnifique allée bordée de hêtres séculaires, se trouvent les anciens arbres de justice (pendaison des criminels), aux Steppennes (stepper vient de extirpare : arracher).

Dans toute la région, les lieux-dits âs steppines sont en bordure d'îlots forestiers. Ils désigneraient des plaques de terrains adaptés à la culture par essouchement (terrains conquis sur la forêt par extirpation des souches après l'abattage des arbres).

Suivre l’allée boisée tout droit, jusqu’à la croisée de deux chemins.

Vous passez à proximité de la ferme de Tolumont, célèbre par l’histoire romancée du crime qui s’y est déroulé en septembre 1758 : Godefroid, riche fermier de Tolumont, avait épousé Marie-Jeanne, une jeune beauté coquette et capricieuse. Celle-ci avait appelé auprès d’elle sa mère, son oncle et un garçon de charrue, sournois et cupide. Tous trois semaient l’amertume dans son âme. Elle avait également recueilli une nièce orpheline, Virginie, qui était l’ange de la Ferme. La mère et l’oncle tendirent un piège à Godefroid et le tuèrent à coups de fourches. Virginie et son fiancé Pierre furent accusés du crime. Le maïeur d’Anthisnes, après enquête, découvrit un témoin du crime et les coupables furent exécutés.

A la fin du Bois de Comblain, prendre à gauche le chemin qui descend vers le sud.

Au passage, jeter un coup d’œil sur une magnifique carrière de sable aux couleurs variées située au bord du bois.

La Sablière du bois de Comblain comporte essentiellement des sables blancs, jaunes, ocre et quelques niveaux argileux violacés.
Ce dépôt de sable est logé dans une dépression du calcaire carbonifère. Les sables proviennent de la dernière mer qui a recouvert notre région, plus précisément il y a environ vingt-cinq millions d’années, donc au cours de l’ère tertiaire.
Il ne reste plus beaucoup de traces de cette dernière mer. Les sables qui se sont déposés sur son fond ne se sont pas transformés en pierre : après retrait de la mer, c’est-à-dire il y a environ 2 millions d’années, le vent, la pluie et surtout les rivières, ont eu vite fait de nettoyer toute la région de ce dépôt de sable. A quelques endroits, le sable tertiaire a pu échapper à l’érosion.

Mis à jour par l’exploitation humaine, le sable tertiaire est aujourd’hui en voie de recolonisation par une végétation adaptée à ce sol sableux, très pauvre en sels minéraux.

Code iBeaken: MTOA0017 (sentier géologique)

Au bas de la descente, prendre à gauche pour rejoindre la route qui, tout droit, ramène à Géromont.

Vous passez devant le Centre d’Interprétation de la Chauve-Souris, étrange construction dont l’architecture géomorphologique est intégrée au paysage. Situé au-dessus de carrières dans lesquelles l’activité d’extraction a cessé, ce Centre fait découvrir le monde fascinant des chauves-souris qui peuplent ces souterrains laissés à l’abandon. La visite du Centre d’Interprétation lève le voile sur les idées préconçues et permet d’entrer dans le monde fascinant de ce petit mammifère volant. Est-elle aveugle ? Boit-elle réellement notre sang frais ? Toutes ces questions et bien d’autres trouveront une réponse lors de la visite de ce bâtiment étrange.

Code iBeaken: MTOA0011

Redescendre vers Comblain en retraversant le village de Géromont. Prendre la route à droite. Admirer la vue sur la Tour Saint-Martin après le Clos Nolupré.

Arriver au Chêne, à la croisée des routes, suivre à droite les rectangles jaunes pour retomber sur la Route Buissonnière. Vue sur les carrières de grès.

Redescendre vers Comblain en retraversant le village de Géromont. Prendre la route à droite. Admirer la vue sur la Tour Saint-Martin après le Clos Nolupré.

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