Autour de Comblain-au-Pont - Promenade 10 : Thier Pirard - Hoyemont - Comblinay - Comblain-la-Tour - Comblain-au-Pont

Code iBeaken: MTOA0016

Traverser le pont et monter, en face, la rue du Thier Pirard, au-delà du cimetière (route d’Oneux). Dans le 2e tournant, point de vue vers la Place, la Tour Saint-Martin et les Rochers, avec table d’orientation.

A Hoyemont, point culminant de la Commune (300 m), on peut voir, par temps clair, le C.H.U du Sart Tilman (banlieue de Liège)

En suivant les losanges bleus, continuer à droite au-dessus du bois et gagner directement Hoyemont en montant tout droit. Laisser le village d’Oneux sur la gauche. Le chemin qui longe la crête est une ancienne voie romaine (Tige de Dinant) qui permet de découvrir un paysage excessivement étendu vers Rivage, Fraiture, la Belle-Roche...

La croix Min’chair rappelle le souvenir d’un ancien propriétaire du terrain sur lequel elle était érigée, Melchior Gillard, fermier et meunier de Comblinay, maître batelier, conseiller et échevin de sa commune, né à Comblain-Fairon en 1780 et décédé à Liège en 1843 (date figurant sur un losange en relief). Avant de mourir, Melchior aurait demandé à ses enfants d’ériger une croix sur son terrain plutôt qu’au cimetière. Ce terrain surplombait la vallée et était situé sur le chemin des pèlerins de St Roch. En 1966, la croix a été restaurée et dressée à l’embranchement de la route de Xhoris et du chemin vers les Lâwetays.

Au centre du village, peu avant la chapelle, prendre à droite, la rue Vieux Hoyemont. Admirer, de part et d’autre de la rue, les potales sur les maisons, témoins de la piété populaire.

Descendre vers le bois et le hameau de Comblinay. Passer devant le Cercle Equestre « Little Creek ». A la route, gauche-gauche pour traverser le hameau de Comblinay. Ce mot, qui apparaît en 1131, signifie « Petit Comblain-au-Pont ». Village typique.

Rejoindre, au-dessus, la route de Xhoris. Descendre à droite vers Comblain-la-Tour, en passant devant la croix Min’chair, par le sentier des pèlerins et l’église.

Comblain-la-Tour était constitué de quelques constructions au bord de l’Ourthe, avec une tour fortifiée du 12e siècle relevant de Comblinay. Robert, bâtard de la Marck s’en empare en 1531, développe la tour et l’encercle de dépendances. C’est le début de Comblain-la-Tour. La route de la vallée et la construction du chemin de fer seront seulement achevés dans la deuxième moitié du 19e siècle. Jusqu’à cette époque, les betchètes étaient le seul moyen de transport. Le pont fut réalisé en 1874.

Le parc et le château Biron englobent les restes de l’ancienne tour. Celle-ci s’est écroulée un matin de 1889. Une des habitantes qui dormait au dernier étage fut miraculeusement sauvée.
Jusqu’en 1964, les carrières rythmaient la vie des Comblinois. Elles ont fourni des pierres, notamment pour la restauration des digues hollandaises après les inondations de 1953.

A l’entrée de Comblain-la-Tour, faites le crochet par le ruisseau du BOË avec son escalier à truites. Cet escalier consiste en une succession de bacs qui freinent la rapidité du courant et permettent aux truites de remonter le cours du ruisseau pour aller pondre à sa source.

Longer le chemin de fer par la droite vers Comblain-au-Pont. Le chemin monte vers les anciennes carrières. En face du stand de tir, traverser la passerelle au-dessus de la voie ferrée. Entrer dans la prairie par l’échalier. Continuer tout droit en remontant doucement vers le chemin de fer et un second échalier. Descendre alors dans la prairie vers la rive et le petit sentier qui est bientôt coincé entre le chemin de fer et la rivière.

A l’entrée de Comblain-au-Pont, vue sur le quai du Cisaiwe et, au-dessus, la Tour Saint-Martin.
La majeure partie de la bourgade et en même temps la plus ancienne se trouve sur la rive gauche. Son site primitif occupait la Grand-Place (l’actuelle Place Leblanc), les rues du Chêne, de la Ferme, du Centre et le quai du Cisaiwe.
Monsieur J. Haust, Professeur de dialectologie à l'Université de Liège écrivait en 1939 : « Votre lieu-dit «è Cizêwe» provient du latin cis (en deçà) et de êwe. On est surpris de voir le mot latin survivre dans le langage du peuple. On ne le connaît en français que dans des mots savants (Cisalpin,...)»
Ainsi donc «è Cisêwe» veut dire de ce côté-ci de l'Ourthe (rive gauche), tandis que «po d'la», abréviation de «po d'la l'êwe» (par delà l'eau) désigne les terres et les maisons de la rive droite. Notre «po d'là» comblennois est le pendant du «djus d'la Mouse» de Liège.

Dans la deuxième maison de la rive droite, naquit Jean-François de Neuforge. A cet endroit, commençait le pont qui a laissé son nom à la localité. Ce pont a été emporté par des crues en 1794-95. Il fut remplacé par un passeur d’eau pendant un siècle.

Jean-François de Neuforge naquit à Comblain en 1714 et mourut, à Paris, en 1791. Il fut architecte et graveur de renom. Son œuvre principale intitulée «Recueil Elémentaire d’Architecture» comptait 900 planches, composées, gravées et publiées par l’auteur, dès 1757. Un exemplaire de ses œuvres est conservé dans les réserves du Musée de Comblain. Monsieur de Neuforge fut le précurseur du style Louis XVI et a été protégé par Madame de Pompadour.

Traverser le pont actuel et remonter vers le Musée.

L'édifice fut construit en 1700 par S. Hardy, greffier à la cour de justice de Comblain, comme l’atteste l’inscription armoriée dans le linteau de l’ancienne porte d’entrée. Il devint par la suite une auberge dont la clientèle était essentiellement composée de bateliers, puis un hôtel réputé.

Henri Sébastien Ninane est le plus ancien hôtelier que l'on connaisse à Comblain. Il fit élever, en 1844, la croix qui se trouve devant l’immeuble. L'établissement abrita des hôtes célèbres, tant belges qu'étrangers : Valérie Nagelmackers, épouse du Comte Stainlein et son fils Herman, Alexandre Dumas fils... Le Cardinal Lavigerie, invité par Herman, accompagné de sa suite (25 Consuls généraux et ambassadeurs et 30 noirs rachetés à un marchand d'esclaves d'Afrique) jeta dans cet endroit les bases de sa campagne anti-esclavagiste en Afrique.
Arnoldine Ninane, fille de l’hôtelier, épousa Philippe Renaville et reprit la direction de l’établissement. La dernière tenancière fut Alphonsine Renaville qui cessa l’activité hôtelière vers 1850. Actuellement, le bâtiment est propriété privée.