Circuit de Chapon-Seraing

Les Carmes sont un ancien ordre mendiant dont l’origine remonte au Moyen Âge. Comme beaucoup d’ordres monastiques, ils subirent plusieurs réformes en matière d’observance. Les Carmes déchaussés sont une des branches issues de ces réformes. Le couvent de Visé posséda assez tôt une ferme et des biens à Chapon. L’ensemble actuel date du XVIIIe siècle. On épinglera dans cette ferme traditionnelle hesbignonne : une vaste grange élevée en deux étapes et datée de 1761. Cette ferme en quadrilatère est disposée autour d’une cour à trottoirs pavés et à fumière décentrée.

Départ : Place de l’église de Chapon-Seraing. Vous vous trouvez au centre du village de Chapon-Seraing, la place entourant l'église est le départ des différentes rues du village. Nous vous invitons à découvrir l'église Saint-Jean-Baptiste, édifice de trois nefs à quatre travées. Celle-ci fut reconstruite en 1860 sur les ruines d'une ancienne chapelle dont subsistent encore : un Christ en bois du XVIe siècle, une cloche en bronze de 1668 et la dalle funéraire du curé Fabry (1763). En face de l'église (38, rue Guillaume Bolly), vous découvrez les vestiges d'un bâtiment ayant appartenu au prince-évêque de Liège, également seigneur de Chapon-Seraing. Ne subsistent actuellement que la grange du XVIIIe siècle et des étables transformées en corps de logis. Ce bâtiment abrita également la cour de justice. Son perron est toujours surmonté des armoiries de la famille du prince-évêque de Groesbeek (XVIe siècle). En sortant de l'église, vous apercevez une ruelle sur votre droite (au pied de la maison d’une productrice de foie gras de Hesbaye, Mme Marylène Bastin). Vous l'empruntez durant une centaine de mètres. A son entrée, cette allée est bordée d'alchémilles (Alchemillae vulgaris L., Achemilla xanthrochlora Rothm. - plante des alchimistes au Moyen Age).

Vous arrivez au coin de la rue des Ecoles, vous ne l'empruntez pas et suivez la rue de Fize-Fontaine jusque la route rapide : Huy-Waremme.

Continuez sur votre droite

Vous traversez prudemment la rue de Huy (passage pour piétons à votre droite) et rejoignez la rue de Borset. Après un îlot résidentiel, vous découvrez une route toute droite bordée à gauche et à droite, de champs cultivés. (Marchez à gauche !)

Après +/- 400 mètres, vous pénétrez sur la commune de Villers-Le-Bouillet - Hameau de Borset. Vous êtes maintenant sur la rue Docteur Emile Neuville. Suivant les saisons, vous admirerez des champs de lin, de froment et autres graminées, de betteraves, de pommes de terre ou de colza. Sur votre gauche, à l'horizon, vous apercevez les éoliennes de Villers-le-Bouillet. Sur le bas-côté gauche de la route, des robiniers faux acacias sont taillés en boule.

Au carrefour, vous empruntez et suivez durant environ 400 mètres le chemin situé à votre droite, rue de Borlez. Vous vous dirigez vers Aineffe. Lorsque vous découvrez sur votre droite, en face de la maison numéro 32a, un chemin agricole ; vous l'empruntez et le suivez durant 600 mètres.

Prenez le chemin agricole

Sur ce chemin bordé de champs, vous pouvez apercevoir sur votre gauche la chapelle Saint-Sulpice d'Aineffe, ce bâtiment classé du XIIe siècle qui a conservé sa haute tour romane aux murs épais percés de meurtrières. Saint Sulpice est vénéré pour se préserver des troubles de la croissance, pour rendre vigueur aux enfants chétifs et déficients. Ce chemin agricole se transforme en route asphaltée : la rue du Chenay.

Vous croisez à nouveau la rue de Huy (route nationale). Vous la traversez. A votre droite, vous longez une ferme et suivez pendant 400 mètres le chemin en béton qui est bordé de granges et d'étables.

Vous êtes maintenant sur la rue "Mavoie". La «Mavoie», c’est-à-dire «la mauvaise voie» devrait son nom à une attaque qui marqua la population : il y a des siècles, la fille d'un riche fermier fut attaquée sur cette route. Elle rentra chez elle fort éprouvée avec les vêtements en lambeaux. Cette histoire choqua toute la région à tel point que ce chemin devint la «Mal'Voye» (la mauvaise voie). (D'après Patrice Bolly, Contes et légendes de Hesbaye, Ed. du Harret, Andenne, 1995). La rue est bordée de tilleuls et vous fait passer devant le cimetière de Chapon-Seraing (à votre gauche).

De suite après, vous tournez à gauche (à hauteur du n° 21). Vous quittez donc la rue Mavoie et entrez dans la rue aux Raines. Après une centaine de mètres, vous découvrez, à votre gauche, un plan d'eau au milieu duquel se trouvent des saules imposants. La rue "aux Raines" tient probablement son nom des grenouilles qui devaient proliférer dans ce milieu humide...

Vous traversez la route qui relie Seraing-le-Château à Chapon-Seraing et continuez à suivre la rue aux Raines. Vous découvrez bientôt la rue Lambotte que vous allez suivre jusque la place de l'église en ignorant la rue du Trîche Madeleine qui sera située sur votre droite.

Vous rejoignez l'église de Chapon-Seraing en arrivant par le côté opposé de votre départ. Sur votre gauche au numéro 18 de la rue Guillaume Bolly, vous trouvez la ferme de Hemricourt datant du XVIIe siècle. C'est un quadrilatère avec un porche surmonté d'un colombier dont la clé porte le millésime de 1767 et équipé d'un puits en cul de four surmonté d'une croix en pierre bleue.

Vous remontez légèrement sur vos pas et empruntez la rue Guillaume Bolly pour rejoindre le point de départ. Vous découvrez un autre bâtiment : «La ferme des Carmes déchaussés de Visé» datant du XVIIIe siècle. Les Carmes sont un ancien ordre mendiant dont l’origine remonte au Moyen Âge. Comme beaucoup d’ordres monastiques, ils subirent plusieurs réformes en matière d’observance. Les Carmes déchaussés sont une des branches issues de ces réformes. Le couvent de Visé posséda assez tôt une ferme et des biens à Chapon. Les bâtiments se répartissent de part et d'autre d'une cour pavée et à fumière décentrée. A gauche du porche, une jolie potale en briques abrite une statue de saint Donat. Ce saint est tout spécialement invoqué contre l'orage, les tempêtes et la grêle. Vous arrivez au terme de votre balade et pouvez en profiter pour vous reposer quelques instants sur l'aire de repos aménagée à côté du monument aux morts de la guerre 40-45.